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Meurtre d’un commerçant : Balkrishna Luchmaya, 90 ans, n’avait plus ses bagues aux doigts

La police sur la scène de crime dans l’après-midi. En médaillon la victime.
  • La victime est morte étranglée
  • Les enquêteurs sur la piste d’un suspect

Le corps sans vie de Balkrishna Luchmaya, un commerçant de 90 ans, a été découvert ce mardi dans son magasin du quartier de La Butte à Port-Louis. L’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, responsable du département médico-légal, a conclu à une mort par strangulation. La thèse d’un crime crapuleux est privilégiée par la police. Trois bagues de valeur que le nonagénaire portait en permanence ont en effet disparu. 

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C’est vers 13h30 que l’épouse du défunt, Senmista, âgée de 80 ans, a fait la macabre découverte. En entrant dans le magasin familial spécialisé dans la vente de tissu, elle a trouvé son mari gisant sur le sol. Elle a aussitôt alerté le Samu et des membres de son entourage. Ses deux enfants sont arrivés rapidement et ont essayé en vain de réanimer leur père. Peu après, les urgentistes du Samu ont confirmé que Balkrishna Luchmaya était décédé.

Des éléments de la Major Crime Investigation Team, de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud et de la police scientifique se sont déplacés. Aucune trace de lutte n’a été remarquée à l’intérieur du commerce mais une ecchymose sur le crâne de la victime a attiré l’attention des policiers. Sous la supervision du surintendant Sam Bansoodeb, les experts du Scene of Crime Office ont procédé à un relevé d’empreintes et un chien renifleur de la Dog Section Unit a été utilisé pour chercher des indices.

L’épouse de Balkrishna Luchmaya a indiqué aux enquêteurs que le vieil homme n’avait plus à ses doigts ses deux bagues en or et sa bague en argent. Les initiales du commerçant étaient gravées sur un de ces bijoux, a-t-elle précisé.  

Les policiers du Field Intelligence Office de Port-Louis Sud se sont attelés à recueillir des informations sur le terrain. Pendant ce temps, leurs collègues de la CID, menée par le sergent Mohidinkhan, ont passé en revue les enregistrements des caméras de surveillance du quartier. Un individu aperçu sur les images intéresse particulièrement les enquêteurs, qui tentaient hier soir de l’identifier.

Rao, le fils de la victime : « Li ti enn dimoun bien trankil »

Accablé par la perte de son père dans de telles circonstances, Rao peine à s’exprimer. « Li ti enn dimoun bien trankil. Avan sa magazin-la ti an bwa, depi sa lepok-la mo papa fer sa magazin-la », confie-t-il, expliquant que Balkrishna Luchmaya a continué à s’occuper du commerce familial bien après l’âge légal de la retraite.  

Beda : « Voler deza rant ek li avan mem »

Enseignante dans une école islamique, Beda est une habituée du quartier de La Butte, dont Balkrishna Luchmaya était une figure incontournable. Selon elle, par le passé, le magasin avait déjà été ciblé par des voleurs alors que le commerçant s’y trouvait. « Voler deza rant ek li avan mem », dit-elle. Notre interlocutrice se souvient aussi des paroles élogieuses du vieil homme à son égard. « Li ti dir mwa sak fwa akoz travay mo fer, mo pou gagn paradi. » 

Zubeida : « Kouma dir enn manb nou fami sa »

Voisine de Balkrishna Luchmaya, Zubeida Nazurally affirme l’avoir côtoyé depuis l’enfance. « Nou finn grandi ansam, li ti inpe pli gran ki mwa. Mo lafami ek mwa nou pene, tou kom bann fami dan vwazinaz. Li ti parey kouma enn manb nou fami. » Elle relate qu’il y a quelque temps, une autre personne âgée avait été attaquée par un voleur dans sa maison. « Li pa fasil, zordi lari Moka vinn koumsa, pe touy dimoun », déplore-t-elle.

 

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