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Narendranath Gopee : l'art de la négociation

Narendranath Gopee  Dès son plus jeune âge, il a toujours défendu la cause des autres.

Le travail d'un négociateur n'est pas de tout repos.  Sur lui repose entièrement le succès ou l'échec d'une négociation syndicale. Narendranath Gopee, président de la Federation of Civil Services & Other Unions (FCSOU) et de la National Trade Unions Confederation (NTUC) nous partage sa longue expérience dans le domaine.

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On les a vus à l’œuvre, la semaine dernière, lors des négociations tripartites où ils sont sortis avec une compensation salariale de Rs 400 pour les travailleurs.  Parmi les négociateurs se trouvait Narendranath Gopee. Avec plus d'une trentaine d'années d'expérience dans le domaine syndical, il manie bien tous les rouages d'une négociation de la plus haute importance.

Bien que les dirigeants syndicaux aient pu arracher Rs 400 du gouvernement, Narendranath Gopee n'est pas entièrement satisfait. « Nous avons effectué quatre exercices basés notamment sur le coût moyen du panier en 2017 et 2018, le médian et le taux de l'inflation, dont les résultats tournaient autour de Rs 1 000 comme perte de pouvoir d'achat. On n'a eu droit qu’à Rs 400 », soutient-il.

Toutefois, il reconnaît que cette somme est plus raisonnable que les Rs 268 proposées par le patronat.

Parlant de son rôle de négociateur, Narendranath Gopee explique que cela demande beaucoup de travail de recherche, une connaissance des législations du travail et une maîtrise de la communication « Il ne faut jamais s'aventurer dans une négociation, car on a en face des gens qui sont aussi rompus dans l'art de négocier et ils ne vous feront pas de cadeau  », explique-t-il.

Il avance aussi qu'un bon négociateur syndical doit se montrer patient, car une négociation peut durer des semaines, voire des mois. Il cite en exemple les négociations pour faire réintégrer un employé licencié à son poste.

Narendranath Gopee explique aussi qu'entamer une négociation est aussi un travail d'équipe. « Je consulte toujours les membres de mon comité exécutif pour connaître leur point de vue et pour définir une stratégie avant d'entamer une négociation », fait-il comprendre.

Il indique qu'il prépare toujours une négociation avec tout le sérieux possible. « J'accorde toujours la même importance, que ce soit une petite ou une grande négociation. Pour moi c'est l'intérêt des travailleurs qui compte », dit-il.

Parlant de son parcours syndical, Narendranath Gopee avance que depuis l’enfance, il a toujours été animé par ce désir de travailler pour la cause commune. Il se rappelle qu'une fois, il a été puni au collège pour avoir revendiqué au nom de ses camarades de classe. Cela n'a pas suffi pour tuer en lui l’âme du syndicaliste naissant. Quelques années après, alors qu'il était étudiant dans une université indienne, il a été secrétaire d'un syndicat des étudiants en science. Il est détenteur d'un BSC et d’une maîtrise en physique. Il vient d’obtenir son LLB.

De retour à Maurice, il a pris de l'emploi comme enseignant dans un collège d'État. Il se joint à l'Education Officers Grade A Union avant de rejoindre quelques années plus tard la GSSTU, où il a gravi les échelons jusqu'à en devenir président. Il avance qu'en son âme et conscience, il a toujours défendu les droits des enseignants.

C'est en 2014 qu'il est devenu président de la FCSOU.  Pour lui, un syndicaliste doit être avant tout une personne exemplaire.

 

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