Faits Divers

Négligence médicale alléguée : Stéphanie perd son bébé et subit une ablation de l’utérus

Un couple habitant à Résidences La-Cure crie à l’erreur médicale. Fardeen, 35 ans, et Stéphanie, 36 ans, sont anéantis. Ils tiennent un gynécologue de l’hôpital Jeetoo responsable de la perte de leur bébé. Une enquête est en cours.

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Selon Stéphanie, le service hospitalier aurait attendu trop longtemps avant de la faire accoucher, ce qui aurait occasionné diverses complications menant à la perte de son bébé. Une plainte en ce sens a été adressée au service hospitalier. Le couple a également fait une déclaration au poste de police de l’hôpital Dr. A.G. Jeetoo le 28 juin. Il réclame des explications.
C’est un mélange de tristesse et de colère qui anime le couple. Fardeen allait devenir père pour la première fois. Sa compagne et lui avaient déjà préparé minutieusement l’arrivée de leur nouveau-né. Le couple, qui compte dix ans de vie commune, avait l’intention de sceller leur union à l’arrivée de leur fils. Mais leur projet a été chamboulé.

Pourtant la grossesse de Stéphanie se serait passée sans complication. Elle est mère de trois filles d’une précédente union et explique qu’elle a été suivie par un gynécologue de l’hôpital Jeetoo durant neuf mois. Son bébé et elle étaient en bonne santé aurait indiqué le médecin.

Cordon ombilical autour du cou

La date de l’accouchement était prévue le mercredi 21 juin et coïncidait avec l’anniversaire de Fardeen. Dans la matinée, Stéphanie avait été vue par son gynécologue qui lui aurait déclaré après avoir réalisé des examens médicaux que la fréquence cardiaque du bébé était normale. Toutefois, pour provoquer des contractions, le médecin lui aurait alors administré un comprimé. Un peu plus tard les infirmières lui auraient fait comprendre qu’elle allait accoucher dans les heures qui suivaient.

Mais le lendemain elle n’avait toujours pas accouché et c’est là qu’elle a commencé à s’inquiéter: « On m’a dit que le col de mon utérus n’était pas suffisamment dilaté et de prendre mon mal en patience ». En fin de matinée, elle a été revue par le gynécologue qui lui a à nouveau donné un comprimé dans le but de déclencher l’accouchement. Quelques instants plus tard, elle a commencé à ressentir de vives douleurs.

« A enn moman monn komanss mank ler », dit Stéphanie les larmes aux yeux. Elle a alors commencé à paniquer. Selon elle, le gynécologue de service a alors pris la décision de lui faire une césarienne, mais il était trop tard. Le bébé qu’elle attendait tant n’a pas survécu. Ce n’est que bien plus tard qu’on lui a annoncé la triste nouvelle.

« Dokter inn dir mwa ki mo tibaba inn fer so bezwin dan mo vant e ki kordon ombilikal inn antour so likou e ki li ti fini mor dan vant », raconte-t-elle. Elle n’était cependant pas au bout de ses peines. Un malheur n’arrivant jamais seul, elle a commencé à faire une hémorragie à la suite de la césarienne. Le médecin de service lui a fait une ablation de l’utérus.

Outre le fait d’avoir perdu son bébé dans de circonstances tragiques, Stéphanie ne pourra pas donner à Fardeen le fils qu’il désirait tant. Selon le couple, c’est un drame qui aurait pu être évité si le gynécologue avait fait son travail comme il se doit.

Une enquête initiée

Il déplore le manque de professionnalisme du service hospitalier qui serait la cause de tous leurs malheurs. « Nou finn mett tou nou konfianss dan lopital e se sa rezilta ki noun gagne », dit Stéphanie. « Nou pa swet okenn koup viv sa tromatiss la. Se pou sa rezon la ki nou pe vinn de lavan pou denonss sa neglizenss medikal la », fait ressortir le couple.

Sollicité pour une réaction, un préposé de l’hôpital a déclaré que Stéphanie et son époux ont porté plainte auprès de l’administration de l’hôpital et ce n’est qu’à l’issue de l’enquête que celle-ci pourra situer les responsabilités.

 

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