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Négligence médicale: le Medical Council et les cliniques privées dans le viseur de la Santé

Patrick Chui Wan Cheong, directeur de la City Clinic.
Le ministère de la Santé compte poursuivre son chantier de réformes tant dans le secteur public que dans le privé. Le dossier des négligences médicales est une de ses priorités. Deux importants changements sont à prévoir dans le secteur de la Santé. Le ministère se penche actuellement sur la création d’un nouveau comité qui devrait prendre à sa charge la gestion des  cas de négligences médicales allégués. Ce dossier, soulignons-le, tombe actuellement sous la responsabilité du Medical Council (MC). Un cadre du ministère nous informe que le conseil de l’ordre des médecins, a au cours de ces dernières années, éprouvé beaucoup de difficultés à gérer le nombre de cas de négligences alléguées. Avec pour résultat, un volumineux dossier comprenant une centaine de cas en souffrance. « La création d’un tel comité viendrait ainsi soulager le Medical Council et parallèlement mettre fin à l’attente des éventuelles victimes de négligences médicales », fait-on savoir au ministère de la Santé. Ces cas, explique-t-on, concerne principalement le personnel du service hospitalier, et pas nécessairement l’établissement médical. Kailesh Kumar Singh Jagutpal, président du Medical Council, affirme qu’il n’y a pour l’heure eu aucune correspondance avec le ministère de la Santé à ce sujet. Interrogé sur le nombre de cas de négligences médicales qui sont en suspens, Kailesh Kumar Singh Jaguptal affirme que le Medical Council se retrouve avec de plus en plus de dossiers. « Nous ne pouvons pas tout gérer en même temps, car il faut savoir que plusieurs cas sont très complexes. Mais cela ne veut pas dire que nous restons les bras croisés. Nous avons, par exemple, traité  plus d’une cinquantaine de cas depuis le début de l’année et 40 cas sont encore en suspens », avance-t-il.

Vide juridique

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/div> Le deuxième changement qui devrait intervenir prochainement porterait, selon nos recoupements d’informations, au niveau des cliniques. Joint au téléphone le mercredi 6 juillet, le ministre de la Santé, Anil Gayan, avance qu’il y a actuellement un vide légal autour des établissements privés concernant les cas de négligences médicales. « Il nous faut donc nous pencher sur ces lacunes», affirme-t-il. C’est plus précisément le fonctionnement des cliniques privées qui semble poser problème au niveau du ministère. Plusieurs plaintes auraient en effet atterri sur la table du ministère concernant des cas où  les cliniques refusent d’accorder de traitement aux patients. « Bien souvent, les responsables des cliniques sont dans l’incapacité de prendre des cas, car il n’y a pas de médecin en poste, ou alors  parce que certains des équipements ne sont pas en bon état. Cela relève de la négligence médicale », explique un haut cadre du ministère. Cependant, ces plaintes ne peuvent être considérées par le ministère, en raison du vide juridique en ce sens. C’est donc dans cette optique que la Private Health Institutions Act sera amendée. Patrick Chui Wan Cheong, directeur de la City Clinic et membre de l’Association des cliniques privées, explique pour sa part qu’un cadre légal pourrait être le bienvenu, sans pour autant généraliser les cas de négligences médicales. « Les brebis galeuses sont partout dans toutes professions, mais il ne faut pas faire d’amalgame, car certaines cliniques opèrent avec beaucoup de professionnalisme », dit-il.  
 

L’affichage des prix de service contesté

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Des amendements à la Private Health Institution Act ont été annoncés au Parlement le mardi 5 juillet dernier. Parmi l’affichage des prix concernant les traitements et service. Une mesure qui sera difficile de mettre en pratique, selon le président de l’Association des cliniques privées, le Dr Dawood Oaris. « Il sera difficile de demander aux cliniques d’afficher leurs prix à l’intention des clients car le standard n’est pas le même partout. Et les honoraires  du  médecin ne concernent que lui et son patient ». C’est ce que nous a déclaré le Dr Dawood Oaris. Un avis que ne partage pas le ministre de la Santé. Il considère que ce n’est pas correct que les cliniques n’affichent pas leurs prix afin que les clients puissent prendre une décision éclairée quand ils doivent y aller pour leurs traitements ou services. Il envisage d’apporter des amendements à la Private Health Institution Act à cet effet. C’est ce qu’il a déclaré à l’Assemblée nationale en réponse à une question du Dr Zouberr Joomaye. Le Dr Oaris soutient que les cliniques apportent des soins aux patients en fonction des besoins. Il affirme que les clients peuvent avoir le prix des chambres à la demande et pour certains types de traitements spécifiques.  « Toutefois, le prix pratiqué n’est pas le même partout en raison du standard qui n’est pas le même comme c’est le cas pour les hôtels », nous a-t-il précisé. Le président de l’Association des cliniques privées est sceptique quant à l’application éventuelle d’une telle mesure.
 

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