Interview

Nicolas Von Mally du MR : «Le gouvernement mauricien doit mieux comprendre nos réalités»

Nicolas Von Mally

Le leader du Mouvement Rodriguais (MR), Nicolas Von Mally, prétendant au poste de Chef Commissaire, fait part de ses priorités pour Rodrigues.

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La campagne électorale tire à sa fin. Quels sont les enseignements que vous en tirez ?
Les premières semaines ont été difficiles car les gens ont pris du temps à se manifester mais au fil de la campagne, je constate que la vague du changement est lancée.

Pourquoi ce démarrage difficile ?
Je pense que la division qu’il y avait au sein du MR y est pour beaucoup. Cette désunion avec Johnson Roussety allait provoquer beaucoup d’abstentions pour les élections. Au final, nous avons pu trouver un arrangement qui a boosté la population. Certains, qui auraient pu faire le jeu de l’OPR, se sont ralliés à nous. Je sais que nous nous dirigeons vers une victoire.

Qu’est ce qui vous a poussé à cet accord avec Johnson Roussety ?
C’était le voeu de la population et Johnson Roussety a été raisonnable. Il a demandé un ticket dans la région 5 (Port-Mathurin) et nous sommes tombés d’accord.

On parle d’un malaise entre les partisans du MR et du FPR de Johnson Roussety. Beaucoup disent que cet accord ne tiendra pas longtemps....
Ce ne sont que des rumeurs propagées par l’OPR mais nos rassemblements politiques donnent tort à ces mauvaises langues.

Avez-vous déjà déterminé le rôle de Johnson Roussety en cas de victoire ?
Il n’y a pas que Johnson Roussety au sein de notre équipe. J’ai pour principe de ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Nous ne pouvons distribuer les rôles avant même d’avoir remporté les élections.

Lors de cette campagne, vous avez été très critique sur le bilan de l’OPR. Mais vous avez été ministre sous le gouvernement de Navin Ramgoolam. Qu’en est-il de votre bilan ?
A ces personnes, je réponds que Rodrigues est avant tout autonome. J’ai certes été ministre de Rodrigues et ministre de la Pêche mais je n’avais aucun pouvoir sur Rodrigues, qui selon les lois de notre autonomie, est avant tout gouverné par son Assemblée Régionale. Il y a eu un boycott systématique des différents projets que je souhaitais réaliser pour Rodrigues. Je voulais introduire la fibre optique, prôner une politique d’ouverture mais je ne pouvais les forcer d’accepter mes projets.

Vous avez aussi, lors de votre discours, souvent évoqué l’inégalité qui existe entre Maurice et Rodrigues. Quels en sont les raisons ?
Il y a d’abord le facteur de l’éloignement, entre Maurice et Rodrigues, qui provoque une méconnaissance de la réalité rodriguaise. C’est à nous d’aller expliquer nos réalités et nos priorités au gouvernement mauricien pour qu’il puisse mieux les comprendre. C’est dans le dialogue que nous pourrons contrer les difficultés. Nous ne pourrons avancer en restant à couteaux tirés. Il faut davantage nous concentrer sur le concept de République des archipels car c’est ainsi que les différentes îles, faisant partie de la République de Maurice, pourront apporter leurs contributions respectives.

 

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