Faits Divers

Forcé à ingurgiter de la soude caustique : Didier Papie meurt après plusieurs semaines à l’hôpital

Didier Papie Didier Papie a rendu l’âme mardi soir.

Victime d’une tentative de meurtre le 3 décembre dernier, Louis Didier Papie, connu des services de police, a rendu l’âme en début de soirée de mardi à l’hôpital Victoria, Candos, où il avait été admis. Il avait accusé deux personnes de l’avoir forcé à ingurgiter de la soude caustique. Le suspects ont été arrêtés et libérés sous caution.

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Le 3 décembre, Didier Papie s’était rendu à l’hôpital de Candos. Ses proches croyaient qu’il s’agissait d’une tentative de suicide car il ne pouvait parler. Il avait été admis à l’unité de grands brûlés. Mais le lendemain, il a expliqué aux policiers qu’il avait été victime d’une tentative de meurtre et avait incriminé Jean-François Écroignard et Sheik Dawood Elahee-Doomun. Ces deux individus étaient, selon lui, venus chez lui pour lui demander de l’argent. Suivant son refus, les visiteurs l’auraient immobilisé et forcé à ingurgiter de la soude caustique. « Pou fini twa zordi e la polis pou panse tonn swiside », lui auraient lancé les deux hommes avant de prendre la fuite.

Vingt-cinq jours après son agression, les limiers de la Criminal Investigation Division de Grand-Baie ont procédé à l’arrestation des suspects Écroignard et Elahee-Doomun. S’ils ont nié en bloc les allégations de Didier Papie, ils ont avoué qu’ils s’étaient bien rendus chez lui à Cap-Malheureux. À leur arrivée, Didier Papie était déjà dans un état second. « Li finn dir linn bwar kostic soda e nou finn donn li dile kri e nou finn amenn li lopital », a expliqué l’un des suspects. L’autre a abondé dans le même sens. 

Après leur interrogatoire, les suspects ont été traduits devant le tribunal de Pamplemousses sous une charge provisoire de ‘forcing someone to absorb noxious susbtance’. Jean-François Écroignard a été libéré contre une caution de Rs 5 000 et Sheikh Dawood Elahee-Domun, contre une caution de Rs 6 000. Les enquêteurs comptent solliciter l’avis du bureau du Directeur poursuites publiques.

L’autopsie pratiquée par le chef du département du médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès de la victime à une septicémie. Didier Papie avait également eu les intestins perforés. L’enquête menée par le sergent Moorooteea est placée sous la supervision du surintendant Callee.

 

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