Le PACE attendu avec impatience

PACE

Les règlements de la police autorisent l’utilisation de la force là où cela s’avère nécessaire, mais pas la brutalité. C’est ce qu’a fait comprendre l’Assistant surintendant de police (ASP) Roshan Kokil du Scene of Crime Office (Soco).

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Invité du Grand journal de Radio Plus, l’ASP Roshan Kokil a fait comprendre qu’avec l’affaire Gaigui, il ne faut pas tomber dans les extrêmes : que certains policiers pensent que tout est permis et que le public croit que les policiers sont violents. Il a expliqué en long et en large que la procédure de Strip and Search fait partie des méthodes utilisées par la police avant de mettre un suspect en cellule. « Nous devons nous assurer qu’il ne cache rien dans les cavité du corps avec lequel il pourrait se blesser ou blesser les policiers ».

D’autre part, il a fait comprendre que lors d’une récente arrestation d’un suspect, une plus grande quantité de drogue a été découverte dans les cavités de son corps que lors de la fouille corporelle. Il a ainsi justifié l’usage tant de la force dans certains cas et du Strip and Search notamment chez les récidivistes. Pour lui, le mot « brutalité » a une connotation négative. « La police ne peut utiliser la brutalité, mais la force si la personne résiste lors de son arrestation », a-t-il expliqué.

L’affaire Gaiqui a aussi été débattue lors de cette émission animée par Gilbert Bablee et Patrick Hilbert. L’avocat Neelkanth Dulloo considère ainsi que dans ce cas précis, il s’agissait de « torture, d’actes dégradants et humiliants » d’où la libération et l’abandon de poursuites contre ce suspect par le Directeur des poursuites publiques. Selon lui, avec l’avènement du Police and Criminal Evidence Bill (PACE), les poursuites vont se baser sur les preuves et non sur les aveux. Il a aussi expliqué que les enquêtes devraient être confiées aux enquêteurs ou détectives chevronnés et que les interrogatoires ne devraient pas être confiés à un sergent ou à un constable.

Selon l’ASP Kokil, le PACE va règlementer davantage le travail de la police et éliminer les loop holes  qui existent. C’est alors que tout le système qui sera appelé à se perfectionner pour que les poursuites soient basées sur des preuves et non uniquement sur des aveux.

Présente également sur le plateau, la politologue Catherine Boudet a, quant à elle, reconnu que la police doit faire son travail mais qu’un suspect « reste un humain qui a des droits ». Avis partagé par l’avocat Dulloo qui a ainsi justifié la création de la Human Rights Association qui vise à mieux faire connaître les droits des institutions et des citoyens également. Pour la politologue, « seule une volonté politique peut mettre fin à la pratique de la torture ».

 

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