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Non-respect de distanciation dans les bus : « Que les autorités directement concernées assument », dit Shiva Coothen

Faire respecter la distanciation sociale dans les autobus n’est pas une partie gagnée d’avance. Depuis la reprise, vendredi 15 mai, on note plus de personnes aux arrêts d’autobus. C’est la grogne au sein des usagers. D'autant que les horaires ont carrément été chamboulés. Dans certains endroits, il faut attendre une heure, voire deux. Moins de bus sont en circulation en cette période. Mais, la plus grosse difficulté demeure y faire respecter la distanciation sociale, comme en témoigne les photos qui nous sont parvenues. Elles ont été prises dans l'après-midi de samedi 16 mai, sur le trajet Rose-Hill-Curepipe. 

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Deux places sur une banquette pour trois et une place sur une banquette pour deux, c'est la norme à être respectée dans les autobus en cette période de pandémie. « Lorsque je suis entrée dans le bus samedi, la banquette de deux places était vide, je me suis installée. Et voilà qu'un homme arrive et qu'il s'assied à  côté de moi. Je ne me suis pas sentie capable de lui dire quoi que ce soit. Car l’autobus était rempli, sans place libre, et que, déjà, la distanciation n’était pas respectée », note une femme d’une quarantaine d’années. 

« En fait, un groupe de personnes avait barré la route de l’autobus pour qu’il stoppe à l'arrêt, bien que déjà bondé. Car ces personnes auraient attendu plus de deux heures. Le souci est qu’il y a peu d’autobus en circulation malgré une reprise partielle. Je pense que les autorités devront revoir leur copie », raconte la dame. Et de poursuivre : « Par contre, je constate que le port du masque est devenu un automatisme. » Qui blâmer alors?

Au niveau de la National Transport Authority, on explique que la situation est suivie de près et on évoque des sanctions disciplinaires, la suspension des permis des opérateurs. On s'attend aussi à ce que la police agisse. 

Mais, l'inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office ne l'entend pas de cette oreille. Pour lui, la police « est déjà sur tous les fronts, les autres autorités concernées devront assumer leurs responsabilités. » Et de faire ressortir que la force policière est déjà déployée en renforcement dans plusieurs secteurs. « En sus de cela, la police a à attraper les voleurs et criminels, traquer les trafiquants de drogue, faire les enquêtes, assurer la sécurité de la population dans les différentes régions de l’île, entre autres. Il ne faut pas tout mettre sur notre dos. Nous faisons déjà les checks de routine sur les routes. Les autres départements concernés devront assumer leurs responsabilités », réitère-t-il. 

 

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