Faits Divers

Nouvelle-France : il meurt en allant acheter du lait pour son bébé

Mervin Luffur Mervin Luffur laisse derrière lui trois enfants en bas âge.

La liste des victimes de la route s’allonge. Mervin Luffur, 23 ans et habitant Plaine-Magnien, avait heurté un parapet à Nouvelle-France, le 10 juillet. Admis aux soins intensifs à l’hôpital Jawaharlall Nehru, il a succombé à ses blessures, le 21 juillet, 11 jours après son hospitalisation.

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Mervin Luffur, aussi connu comme Kishan, ne verra pas grandir ses trois enfants, âgés de quatre ans, trois ans et sept mois respectivement. Le 10 juillet, il est sorti de chez lui pour se rendre chez des parents à Curepipe et pour acheter du lait pour son bébé. Il était à motocyclette à Nouvelle-France quand il a heurté un parapet avant de faire une sortie de route. Grièvement blessé, il a été admis aux soins intensifs à l’hôpital Jawaharlall Nehru, Rose-Belle. Mais, 11 jours après, Mervin Luffur a rendu son dernier souffle. Keshinee, son épouse, et sa famille sont inconsolables.

Vêtue de blanc, Keshinee est encore sous le choc. Cela fait cinq ans que le couple s’est marié. Les parents ont une fille de quatre ans et deux garçons, âgés de trois ans et sept mois. Une famille heureuse qui vivait un vrai bonheur. Mais tout s’est écroulé en un instant.

Kishan était l’aîné d’une fratrie de quatre enfants et travaillait comme jardinier. Après avoir vécu quelque temps à Nouvelle-France, il s’était installé à Plaine-Magnien avec sa petite famille. Keshinee se rappelle du soir de l’accident, lorsque Kishan s’est rendu à Camp-Bouvette, Curepipe. « Il n’avait pas assez d’argent pour acheter du lait pour notre bébé. Il voulait emprunter de sa mère », explique-t-elle.

Espoir infime

Et c’est en route vers la maison parentale que le malheur a frappé. Le jeune père a heurté un parapet avant de faire une sortie de route violente, sur la route principale, à Nouvelle-France. Alertés, les policiers de la région se sont rendus sur les lieux. Ils ont retrouvé la victime gisant sur l’asphalte à quelques mètres de sa motocyclette. Le parapet avait été endommagé. Kishan avait été transporté d’urgence par le Samu à l’hôpital Jawaharlall Nehru.

Le blessé avait subi une délicate intervention avant d’être placé sous respiration artificielle. Son épouse de même que ses parents vivaient dans l’angoisse, depuis ce drame.  « J’étais à Rodrigues quand mon fils s’est blessé », confie Dayanand, 45 ans. Il est rentré au pays le lendemain de l’accident. « Je suis allé le voir et il était inconscient. Mais, je gardais une infime espoir qu’il se rétablisse », dit-il.

« Les petits le réclamaient et je leur disais que papa s’était blessé », lâche Keshinee. Le samedi 21 juillet, la nouvelle est tombée. Kishan a rendu son dernier souffle après 11 jours de lutte pour sa survie. « Mon fils était quelqu’un de gentil est d’aimable. Je regrette qu’il soit parti de cette manière », se désole Dayanand. Rajen, l’oncle de la victime, est tout aussi dévasté par ce drame : « Le médecin nous avait prévenus que ses chances de survie étaient minimes. »

L’autopsie, pratiquée samedi, a révélé que Kishan a succombé à une « pulmonary embolism ». Les funérailles ont eu lieu dimanche après-midi.

 

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