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Nouvelles radios privées : l’IBA examine les candidatures dans l’opacité

IBA

Le premier exercice d’auditions de candidats pour une licence de radio privée avait eu lieu dans la transparence totale en 2002. Celui que l’Independent Broadcasting Authority (IBA) organise cette fois se déroule dans l’opacité totale.

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Contrairement aux auditions publiques, il y a 16 ans, le présent exercice a lieu à huis clos. Officiellement, l’IBA ne pipe mot sur ces auditions qui ont eu lundi. 15 des 17 candidats pour l’obtention d’une des trois licences de radio privée ont été auditionnés. Deux compagnies qui ont répondu à l’appel à candidatures, lancé le 9 octobre dernier, se sont désistées.

Au sein de l’IBA, on se refuse à tout commentaire. « Je ne dirai rien sur ces auditions », tonne Kaveeraj Ramphul, officier en charge de cette instance.

Or, selon la section 21 de l’IBA Act, l’autorité a l’obligation d’informer le postulant de l’acceptation ou du rejet de sa candidature et doit motiver sa décision.

À l’Hôtel du gouvernement, on souhaite que ces licences soient émises au plus tôt, si possible en décembre. Le board de l’IBA confie qu’il faut suivre quelques procédures et que l’on y verra plus clair d’ici la semaine prochaine. Impossible de confirmer ou d’infirmer que ces permis seront délivrés en décembre.

Entre-temps, à l’Information & Communication Technologies Authority (ICTA), on travaille d’arrache-pied sur les fréquences. Il n’y a pas suffisamment de fréquences disponibles pour trois nouvelles radios. Plusieurs options sont donc à l’étude. Ce problème de fréquences pourrait aussi justifier l’octroi de deux licences au lieu de trois.

Donc, même si les licences sont prêtes, il faudra attendre que le problème de fréquences soit résolu afin de permettre à ces nouvelles radios de diffuser.

En attendant, la formule adoptée pour le présent exercice fait polémique. « Je regrette cette méthode. Il n’y a pas meilleure chose que la transparence », affirme l’avocat Ashok Radhakissoon qui présidait l’IBA et l’ICTA en 2002.

« À l’époque, nous avions joué la transparence totale, sans même demander l’aval du gouvernement. C’était important, on parlait de la liberté d’expression. Cela permettait à tous, y compris le public, d’être partie prenante et de voir le sérieux des candidatures. Nous avions même entendu Etienne Sinatambou, membre du Parti travailliste, qui s’était opposé à un dossier », explique Me Radhakissoon. « Les trois permis octroyés l’ont été sans aucune intervention gouvernementale.»

Dix-sept compagnies ont répondu à l’appel lancé par l’IBA le 9 octobre dernier : Admiralty Media Company, Bernard Roland Delaître & Le Mauricien Ltd, Blue Nuage (Africa) Ltd, Connection Media Ltd, Dreamsky Radio Ltd, Echo (Maurice) Ltée), First Talk Ltd, FUNFM Ltd, Hello FM Ltd, Island F.M, Izikub Ltd, Mayfair and Purely Communications Ltd, Radio Kanal Océan Indien Ltd, Triple Hertz Media Ltd, Vivet Investment Ltd, Vox Pop Ltd. Cette dernière est soutenue par La Sentinelle Ltée, propriétaire de l’express.

Mayfair and Purely Communications Ltd a comme président du conseil d’administration Vishwanath Balkrishna Choolun. Citoyen britannique, ce consultant de 68 ans est le directeur d’United Indians Television Ltd, qui ambitionne de « connecter les 25 millions de personnes d’origine indienne vivant dans les quatre coins du monde avec les 1,2 milliard de citoyens indiens ».

First Talk Ltd a comme directeurs Sunil Gohin, proche du MSM et actionnaire de First Media Company Ltd, propriétaire d’Inside News. Jusqu’à tout récemment, Sobhanund Seeparsad, Adviser on Governance matters au ministère des Services financiers, était également un directeur. Il a démissionné pour ne pas être en conflit avec son poste de conseiller au sein du gouvernement. Il est un ancien Compliance Officer à l’IBA.

 

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