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Nouvelles revendications : les privilèges des fonctionnaires reviennent sur le tapis

Fonctionnaire

La proposition de réduire le nombre d’heures de travail des fonctionnaires de huit à six par jour est loin de faire l’unanimité parmi le public. On estime que les employés de l’État bénéficient déjà de nombreux avantages et de privilèges.

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Si le nombre d’heures de travail d’un fonctionnaire par jour passe à six heures, une semaine ne comptera que 30 heures de travail. Cette demande a été adressée au Pay Research Bureau (PRB) par la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), lors d’une réunion le vendredi 18 janvier.

Selon le président de ce syndicat, Naraindranath Gopee, une telle mesure permettra aux fonctionnaires de « work smarter ». « Si les fonctionnaires sont heureux, il y aura une good service delivery », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le mardi 22 janvier.

Le président de la Fédération des syndicats du secteur public (FSSP), Rashid Imrith, plaide lui aussi en faveur du confort des employés de l’État. « Le bien-être d’un employé ne se limite pas à comment on le traite sur son lieu de travail, mais aussi lorsqu’il sort du travail pour se rendre à la maison et lorsqu’il est chez lui. Tout cela à un impact sur sa productivité », dit-il.

L’utilisation des nouvelles technologies sur le lieu de travail serait un moyen pour augmenter la productivité des fonctionnaires, les rendant ainsi plus efficaces. « Lontan ti pe servi bros koko pou netway lopital, aster pe servi aspirater », indique Rashid Imrith, tout en soulignant l’exigence grandissante du public et le fait que celui-ci n’a plus le temps. « Il faut donc adapter notre service pour répondre à l’exigence de ces personnes », ajoute-t-il.

Service 24/7

De plus, le président de la FSSP soutient que plus de la moitié des fonctionnaires seraient appelés à offrir un service 24/7, à l’instar des policiers, du personnel de la Santé, des pompiers et des gardes-chiourmes. « Même si, dans le public, l’impression est que les fonctionnaires travaillent de 9 heures à 16 heures seulement », dit-il. Et pour cette catégorie de fonctionnaire justement, soit ceux qui travaillent de 8 h 45 à 16 heures, Rashid Imrith fait ressortir qu’ils sont parfois appelés à travailler au-delà de leurs horaires habituels.
« Ils sont parfois appelés, surtout pour les grands évènements tels que l’exercice budgétaire, à travailler de 7 heures à 22 heures, pour revenir ensuite le lendemain à 7 heures. C’est le cas aussi lorsqu’il y a l’organisation des conférences internationales, par exemple. « Pa get ler rantre ek ler sorti », précise-t-il.

Avantages et privilèges

En sus de leur salaire de base, les fonctionnaires obtiennent des fringe benefits, soit des « extra ». Ces privilèges seraient cependant une nécessité, selon Rashid Imrith, pour d’une part attirer et d’autre part retenir les fonctionnaires. « À titre d’exemple, la fonction publique a récemment recruté quelque 750 Management Support Officers. Seulement la moitié s’est présentée pour le travail et de ce chiffre, seulement la moitié est toujours en poste », fait ressortir Rashid Imrith, qui justifie l’allocation de ces fringe benefits. Ci-après, quelques-uns des privilèges dont jouissent les fonctionnaires.

Vacation Leave.

En sus de leurs local leaves et sick leaves, les fonctionnaires ont droit aussi à des vacation leaves, qui sont au nombre de 25 durant une année. De plus, après avoir accumulé jusqu’à 210 vacation leaves, un fonctionnaire partant à la retraite peut choisir de « cash » ces congés non pris.

Congé maladie.

Si un fonctionnaire accumule jusqu’à 110 congés maladies, il obtient, en février chaque année, l’équivalent de presque trois quarts de son salaire mensuel. Le montant représentant ces 110 jours lui est remboursé lorsqu’il part à la retraite.

Passage benefits.

Un fond où s’accumule 5 % du salaire annuel du fonctionnaire, utilisable pour des voyages, des études, etc. pour lui et sa famille.

Duty Free.

De 70 % à 100 %. C’est le taux de remise sur la taxe dont bénéficient les fonctionnaires à l’achat d’un véhicule. C’est le Pay Research Bureau (PRB) qui établit, toutefois, une liste des fonctionnaires éligibles à une voiture ou à une motocyclette dans l’exercice de leurs fonctions. Un autre avantage : un emprunt à un taux d’intérêt de seulement 4 % pour l’acquisition d’un véhicule.

Une autre catégorie de fonctionnaire peut aussi obtenir jusqu’à 70 % de remise sur la taxe à l’achat d’un véhicule. Il faut pour cela compter 22 années de service et toucher un salaire de Rs 36 200 au minimum. Il s’agit toutefois d’un « on-off ». C’est-à-dire qu’ils n’auront cette occasion qu’une seule fois au cours de leur carrière.

Car allowance.

Aussi appelé Travel Grant, il s’agit d’une allocation mensuelle variant entre Rs 7 250 et Rs 11 500, dont bénéficient les employés de l’État dont le salaire de base commence à Rs 42 325 et qui ont déjà une voiture.

Salary Scale.

Chaque 1er janvier, un fonctionnaire obtient un increment, soit une hausse de son salaire établie selon le Master Salary Scale du PRB.

Emprunt.

Des emprunts à des taux préférentiels sont accordés aux fonctionnaires.

Pension.

Une pension équivalente à 50 % de son dernier salaire est versée mensuellement à un employé de l’État, lorsqu’il part à la retraite. En cas de décès, les conjoints bénéficient aussi d’une pension.

Lump sum.

Un fonctionnaire obtient, lorsqu’il part à la retraite, une lump sum (Gratuity) équivalent à 25 fois son dernier salaire. Un fonctionnaire contribue 8 % de son salaire mensuel à un fonds de pension, alors que le gouvernement y contribue 12 %. Ce qui fait un total de 20 % contribué mensuellement pour chaque fonctionnaire. Le montant lui est ensuite reversé sous forme de pension mensuelle et de Gratuity (Lump sum) lorsqu’il part à la retraite.

Secteur privé : Manque d’uniformité dans les conditions

Dans le secteur privé, tout est régi en fonction du contrat de travail. C’est ce qu’indique Me Dev Ramano, avocat spécialiste des lois du travail. Ainsi, les conditions de travail d’un employé peuvent varier d’un secteur à un autre. « Il n’y a pas d’uniformité dans les conditions de travail des employés du secteur privé », avance-t-il.

D’ailleurs, souligne l’avocat, seulement 30 % des employés du secteur privé font partie d’un syndicat, contre 95 % dans le secteur public. « Dans le secteur public, les syndicats vont déposer auprès du PRB. Dans le privé, les syndicats reconnus par l’entreprise négocient auprès des employeurs pour aboutir à un collective agreement, dans lequel les conditions des employés sont mentionnées. Et ceux qui ne sont pas syndiqués sont régis par l’Employment Rights Act », ajoute-t-il.

Il s’agit, selon lui, d’une loi établissant des conditions minimales à mettre en pratique. « L’employeur peut toutefois choisir de donner le minimum requis, si le secteur est gouverné par le Remuneration Order ou l’Employment Rights Act (ERA) », dit-il.

Est aussi régi par l’ERA tout ce qui n’est pas mentionné clairement dans un contrat, tels que les congés maladies, les local leaves et les heures supplémentaires, le délai de préavis, en cas de mise à pied ou de démission. Et en ce qu’il s’agit des privilèges, Me Dev Ramano revient une fois de plus au contrat.

« Il y a des cadres qui obtiennent des fringe benefits, par exemple, un véhicule mis à leur disposition gratuitement. Tout dépend de ce qui a été accepté entre l’employé et l’employeur dans un contrat », dit-il.

 

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