Faits Divers

Noyade de Sakoor Boodhoo - Cri de détresse de sa mère : «J’ai perdu mon protecteur»

Sakoor Mohammad Boodhoo Sakoor Mohammad Boodhoo

La vie de Muniza n’est que souffrance depuis dimanche dernier.  Ce jour-là, son fils Sakoor Mohammad Boodhoo (44 ans) a péri dans le lagon à Flic-en-Flac. La mère, âgée de 67 ans s’est confiée à Le Dimanche/l’Hebdo. « J’ai perdu mon protecteur », lâche-t-elle dans un souffle.

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Les mots lui manquent pour exprimer à quel point cette disparition subite la bouleverse. Une mort qui survient, dit Muniza, quatre ans après la disparition de son époux. « Mon époux est décédé à la suite d’une longue maladie. Depuis, c’était Sakoor qui s’occupait de moi. Il ne me refusait jamais rien. C’était un fils obéissant », dit-elle.

Rien ne laissait présager que Sakoor, encore dans la force de l’âge allait suivre son père dans la tombe. « Encore moins qu’il allait périr noyé. Mon fils était un sportif accompli qui pratiquait la natation et aussi le foot. Il avait l’habitude de se rendre à la mer pour nager et il n’a jamais eu de problèmes », confie-t-elle.

Lorsque Sakoor a annoncé à sa mère qu’il se rendait à la mer avec ses amis, celle-ci ne s’est pas inquiétée, car « Sakoor a toujours été dans son élément dans l’eau ». « Il m’a dit qu’il rentrerait dans l’après-midi, mais peu avant midi, j’ai appris la terrible nouvelle », lâche Muniza.

Le souvenir de ce fils exemplaire donne à Muniza le courage de nous parler encore de lui : «  De nos jours, la plupart des enfants préfèrent placer leurs parents au couvent. Ils n’ont pas le temps de s’occuper d’eux. Mais moi, j’ai toujours été très fière de mon fils. Même lorsqu’il était pris par le travail, il trouvait du temps à me consacrer. C’était un fils en or. Nous étions très proches et il me disait souvent qu’il ne voudrait pas me perdre car il ne pourrait vivre sans moi. Et aujourd’hui, je l’ai perdu pour toujours. »

Depuis le décès de Sakoor, poursuit la sexagénaire, ses proches et elle organisent des séances de prières. Elle est convaincue que son fils est au paradis, « car il était très humble ». « Il était toujours prêt à aider ceux dans le besoin », soutient Muniza. « C’est dur de perdre son enfant, mais je dois accepter la volonté de Dieu. Je Lui demande de me donner le courage nécessaire pour surmonter cette épreuve.  »

Le moment où tout a basculé

Dimanche, Sakoor Mohammad Boodhoo s’était rendu à la plage de Flic-en-Flac avec ses amis. À un certain moment, il s’est jeté à l’eau et peu après, il s’est retrouvé en difficulté. Deux touristes qui étaient sur place lui ont prêté assistance et l’ont sorti de l’eau. La garde côte nationale a été alertée. Le quadragénaire a été transporté dans une clinique où son décès a été constaté. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane a attribué le décès à une asphyxie due à la noyade.

 

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