Noyade à Pont Naturel : il se noie sous les yeux de ses enfants

Le Pont Naturel, à l’Escalier, a été le théâtre d’un nouveau drame dimanche. Kisnaduth Beedassy, 55 ans, connu sous le sobriquet de Daram a péri noyé.

Cet infirmier en chef voulait admirer les vagues et prenait des clichés, quand il a été surpris par une forte houle. Il s’est retrouvé en difficulté. Sa fille aînée, âgée de 18 ans, a  vainement tenté de le secourir au péril de sa vie. Elle nous fait le récit des événements.

L’infirmier était sorti avec sa famille. « Nous avons quitté la maison vers 7 h 45 », relate la fille. « Nous sommes d’abord partis dans le Sud, à Cluny. Nous voulions voir la cascade à Eau Bleue».

Sur place,  la famille s’en donne à cœur joie et profite de chaque moment. « Nous avons rendu visite à la famille, puis c’est vers Pont Naturel que nous nous sommes dirigés.» Il était environ 13 heures.

« La houle était forte. Papa nous a lui-même prévenus de ne pas nous approcher trop près des falaises», se souvient-elle. La visite de ce site très prisé se passait pour le mieux. Nul ne se doutait que le malheur allait frapper.

« Nous avons beaucoup marché. À un moment, mon père a voulu voir des vagues qui s’écrasaient contre un rocher. Tout d’un coup, il y a eu une forte vague et mon père a été emporté », relate sa fille. Sans perdre un seul instant, Rikshi dit avoir couru vers le lieu où son père est tombé. C’était la panique.

« Il avait la tête hors de l’eau. Il s’est accroché à un rocher. Je suis parvenue à l’agripper » se souvient-elle. Ceux présents sont venus lui prêter main-forte. « Alors que nous tentions de le retirer de l’eau, il y a eu une seconde vague » explique la fille aînée. Cette fois, elle s’est également retrouvée à l’eau. « Vag la inn zet mwa osi dan dilo », nous dit-elle. Elle a cherché son père, mais il n’était plus à la surface. Alors qu’elle se débattait, son frère est venu la secourir. « Mo frer finn tir mwa dan dilo. »

Entretemps, les secours ont été prévenus. La police de l’Escalier,  l’hélicoptère de la police, le Chetak,  a survolé la région à la recherche de l’infirmier. Son corps a été retrouvé puis repêché. «  C’était la première fois que nous nous rendions en ce lieu », lâche la fille encore sous le choc. L’autopsie a révélé que la victime a succombé à une asphyxie due à la noyade.

Chez la famille de la victime, le temps s’est arrêté. Kisnaduth Beedassy laisse derrière lui trois enfants âgés de 11 à 18 ans. Sa disparition laisse un grand vide.

«  Mon père était une personne joviale et tout le monde l’appréciait », nous dit sa fille.