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Oignons : se dirige-t-on vers la fin de la pénurie ? 

L’oignon se vend à Rs 25 le demi-kilo.

Une importante livraison d’oignons a été effectuée au marché central, le mardi 6 février. Selon nos renseignements, les marchands auraient bénéficié de leur quota habituel. « Il n’y a aucune restriction contrairement à ces derniers temps et conséquemment les consommateurs auront leur plein d’oignons », explique l’un deux.  

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Le représentant du Front Commun des Commerçants de l’île Maurice, Dannysen Coopoosamy, se réjouit que la situation commence à retourner à la normale. « Vu qu’il y a une importante cargaison sur le marché, des marchands, n’imposeront plus aux consommateurs d’acheter des pommes de terre pour avoir des oignons. Une pratique que j’ai toujours condamnée », fait-il ressortir. 

De son côté, le président de la Market Traders Association, Isoop Soobadar, attire l’attention sur le fait que le prix de l’oignon reste inchangé. C’est-à-dire qu’il reste à Rs 25 le demi-kilo. « Vendre plus cher que le prix fixé par le gouvernement est un délit », avertit-il. Il explique aussi que les marchands ne peuvent imposer aux consommateurs d’acheter des pommes de terre pour obtenir des oignons.

Le secrétaire-général de l’Association des Consommateurs de l’Ile Maurice (ACIM), Jayen Chellum, s’attend à ce que la distribution d’oignons revienne à la normale à travers le pays dans les jours à venir. « Je souhaite aussi que le gouvernement prenne des mesures en amont pour éviter que le pays fasse face à des pénuries au niveau des produits essentiels. C’est scandaleux qu’en l’espace de quelques mois, on a connu une pénurie de riz de ration et de l’oignon », fait-il ressortir. 

De plus, il propose une étroite collaboration entre le gouvernement et le secteur privé pour que le pays soit autosuffisant en oignon, pomme de terre et autres produits. « Comme on peut le constater, il suffit qu’un seul pays stoppe ses exportations et c’est la pénurie dans le pays » souligne-t-il. 

Au niveau des producteurs, Dutt Jugroo, de Belle-Mare estime qu’avec une aide gouvernementale, Maurice a la capacité d’atteindre l’autosuffisance en oignons. Il explique que plusieurs terrains agricoles sont actuellement dans un état d’abandon en raison de l’âge avancé des planteurs concernés. « Accordez-nous des facilités au niveau de la mécanisation des terres et des semences et dans peu de temps, on deviendra autosuffisant », dit-il. Valeur du jour, les planteurs d’oignons sont concentrés dans les régions de Belle-Mare, la Chaumière et Trou-d’Eau Douce, entre autres. Il avance que ceux de Belle-Mare produisent le fameux oignon toupie qui est très apprécié des Mauriciens. 

 

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