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Opérations illégales près du Marché central depuis 2017 : 228 contraventions dressées contre les marchands de rue récalcitrants

marché central. Les marchands ambulants ne peuvent opérer dans un rayon de 500 mètres du marché central.

La Market Traders Association et le Taxi Proprietors Union avancent que la mairie de Port-Louis ne respecte pas un accord conclu en cour pour empêcher les marchands des rues d’opérer illégalement autour du marché central. Le conseil municipal a répliqué à travers un affidavit sur le nombre de contraventions dressées.

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La motion logée en Cour suprême par la Market Traders Association (MTA) et le Taxi Proprietors Union (TPU) a été appelée le mardi 22 janvier 2019 devant la Cour suprême.

Ces deux organisations demandent à la cour de décréter que le conseil de la mairie de Port-Louis et le commissaire de police (CP) ont commis un outrage en ne respectant pas un accord conclu le 16 août 2012 devant la cour de médiation.

Selon cet accord, le conseil de la mairie de Port-Louis et le commissaire de police s’engagent à prendre les mesures nécessaires afin que les marchands ambulants ne puissent pas opérer dans un rayon de moins de 500 mètres du marché central et ses alentours.

Les défendeurs dans cette affaire sont le conseil municipal de Port Louis, son Chief Executive, le CP, le bureau du Premier ministre, un ancien politicien travailliste et le bureau du ministre des Infrastructures publiques.
À l’appel de l’affaire devant la juge Véronique Kwok Yin Siong Yen, Me Patrice Doger de Speville, Senior Counsel et représentant le conseil de la mairie de Port-Louis, a déposé un affidavit en cour, juré par Jaylall Mulloo, Chief Executive du conseil de la mairie de Port-Louis le 18 janvier 2019.

Ce dernier avance que de mai 2017 à ce jour, le conseil a pris 228 contraventions contre ceux qui opèrent illégalement autour du Marché central. De plus 144 cas ont été logés en cour contre les marchands ambulants. Il évoque dans son affidavit le projet de modernisation de la gare Victoria le Victoria Urban Terminal.

14 rues sous surveillance

Me Shrivan Dabee, qui représente la MTA et le TPU, a déclaré le mardi 22 janvier 2019 que les parties sont en pourparlers en vue de trouver une solution pratique. Il avance qu’il a été convenu que ses clients vont « dresser une liste des endroits et heures spécifiques où les marchands ambulants s’adonnent à leurs activités dans cette région ». Une fois qu’il aura obtenu cette liste, il va la communiquer aux autres parties dans l’affaire.
Me Patrice Doger De Spéville a soutenu que, pour que cet exercice soit effectif, la mairie devra être présente dans ces régions sensibles pour effectuer un contrôle plus approprié.

L’avocat des parties plaignantes dit prendre compte la déclaration de Me De Spéville. L’affaire a ainsi été renvoyée au 26 février 2019.

Dans un affidavit accompagnant la demande, les représentants des plaignants, Mamode Issop Soobedar, le président de la MTA et Raffick Bahadoor, le président du TPU, font valoir que suite à l’accord intervenu le 16 aout 2012, il avait été convenu de ne pas laisser les marchands ambulants (avec ou sans permis) occuper 14 rues de la capitale. Une unité spéciale de la police devait veiller à cela.

Si dans un premier temps l’accord fut respecté, selon les plaignants, par la suite il a été constaté que les marchands ambulants ont envahi le périmètre du Marché central. Ce fut particulièrement le cas à l’approche des élections municipales. Une situation qui a perduré, toujours selon les plaignants, car ces marchands ont été un moyen, pour le politicien de la région en question, de récolter des votes.

Victoria Urban Terminal : 1 000 stands à pourvoir
Jaylall Mulloo, Chief Executive du conseil de la mairie de Port-Louis affirme, dans son affidavit, qu’il y a à présent 1 621 marchands ambulants enregistrés par le conseil. Il explique que le projet Victoria Urban Terminal pourra accueillir 1 000 stands d’une superficie de 3 350 m2 pour l’hébergement des colporteurs. Ce qui permettra de loger environ 800 d’entre eux. L’espace sera loué au conseil pour un loyer annuel de Rs 36 millions. Le conseil louera à son tour les étals aux colporteurs et recueillera un loyer mensuel de Rs 3 000 auprès de chaque colporteur.

 

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