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Permis en suspens à la Tourism Authority : l’examen minutieux des demandes et l’aval du «board» nécessaires

Certaines demandes ne sont pas aux normes.

Alors que Joe Lesjongard, ministre du Tourisme, avait fait savoir que plus de 375 demandes de permis seraient toujours en suspens à la Tourism Authority, des cadres de l’autorité mettent en lumière les deux étapes primordiales dans l’octroi de permis. 

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Joe Lesjongard compte-t-il revoir les modalités entourant l’octroi des permis par la Tourism Authority (TA) ? C’est la question que se posent des cadres de la TA après la révélation faite par le nouveau ministre du Tourisme, le lundi 17 février. Invité de l’émission Au cœur de l’info sur Radio Plus, Joe Lesjongard avait alors laissé entendre qu’il y a, à la TA, un « backlog » de 375 licences qui attendent d’être émises. « Pa capav kumsa », s’était alors exclamé Joe Lesjongard.  

La TA délivre au moins quatre types de licence - Skippers Licence, Tourist Enterprise Licence, Pleasure Craft Licence et Tourist Accomodation – des cadres de cet organisme opérant sous la tutelle du ministère du Tourisme font d’emblée ressortir que ce sont les membres du conseil d’administration de la Tourism Authority qui ratifient les demandes de permis. 

La présidence de ce « board », tel qu’indiqué sur le site web de la Tourism Authority, est occupée actuellement par Mme Gujadhur-Nowbuth, Deputy Permanent Secretary au ministère du Tourisme.

Elle remplace Pierre Yves Rochecouste. Ce dernier, rappellent nos interlocuteurs, avait soumis sa démission le 1er octobre 2019 sur fond de controverse. « Soit, à un moment où le conseil d’administration devait justement avaliser l’octroi des permis d’opération à des plaisanciers essentiellement », explique l’un d’eux. Évoquant alors des raisons d’ordre « familial et professionnel » pour justifier sa démission, Pierre Yves Rochecouste avait néanmoins déclaré à un quotidien que l’octroi des permis devait se faire « en toute transparence » et « ne pas faire de préférence ». La démission de la directrice de la Tourism Authority, Khoudijah Maudarbocus-Boodoo, était alors aussi évoquée.

Comité technique

Xavier-Luc Duval, alors leader de l’opposition, s’y était également mêlé, alléguant des « transactions louches et illégales entourant l’octroi des permis». L’ancien ministre du Tourisme avait, dans la foulée, mis en garde les membres du Board qui, disait-il, « auront des comptes à rendre. »  
Les demandes de permis, expliquent nos interlocuteurs, sont « minutieusement examinées » par un comité technique. « Il y a toute une armada de procédures et de ‘checks and balances’ avant qu’une recommandation ne soit faite entourant un permis.  L’exercice d’évaluation doit se faire de manière équitable. Par exemple, il faut s’assurer que tous les documents nécessaires aient été soumis et que tous les ‘clearances’ requis aient été obtenus des différentes instances telles que le ministère de la Santé, le Mauritius Fire & Rescue Service, les Collectivités locales, etc », indique ce cadre, soulignant que tout ne dépend pas uniquement de la Tourism Authority 

En sus des autorisations, ces cadres expliquent que des vérifications physiques sont aussi effectuées. « C’est le cas pour les restaurants, les boîtes de nuit, les logements loués aux touristes mais aussi les bateaux de plaisance », précise-il. 

Notre interlocuteur avance cependant que, dans les deux cas, des manquements sont souvent notés. « Parfois, il leur manque des documents ou alors leur bâtiment ou les bateaux de plaisances ne sont pas aux normes. Ce qui pourrait expliquer que des demandes puissent rester en suspens le temps que le demandeur fasse le nécessaire », dit-il, précisant que la Tourism Authority dispose d’un système informatique qui permet de connaître exactement la nature de chaque demande. 

 

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