Photos postées à son insu sur les réseaux sociaux - Shahnawaaz : «J’ai été piégé par un étranger»

Mohammad Shahnawaaz Hansye n’arrive plus à dormir. Ce chauffeur dit qu’il a été piégé sur le Net par un étranger. Il affirme avoir fait sa connaissance alors qu’il travaillait comme guide touristique à temps partiel.

«Un jour, un dénommé M. a pris contact avec moi à travers WhatsApp car il projetait de venir passer des vacances à Maurice. Il cherchait quelqu’un pour le faire visiter l’île », relate Mohammad Shahnawaaz Hansye. L’étranger serait d’origine canadienne. « Il m’avait demandé une photo de moi afin qu’il puisse me reconnaître à son arrivée à Maurice. Je lui ai envoyé deux ou trois photos sans savoir qu’il avait des arrière-pensées », raconte l’habitant de Forest-Side.

Petit à petit, l’étranger a commencé à lui poser des questions sur sa vie privée. « J’ai cessé de lui répondre car je ressentais mal cette intrusion dans ma vie », dit-il. L’autre a continué à lui adresser des messages. Il refusait toujours d’y répondre et le correspondant a alors commencé à s’en prendre à lui. « Il a menacé de publier mes photos et à poster des messages qui me porteraient préjudice. C’était en novembre dernier », avance le plaignant âgé de 34 ans.
En décembre 2017, un de ses cousins lui a dit que des photos de lui circulaient sur Facebook. « Je me suis rendu compte que c’était vrai, et qu’en plus il avait posté des messages indécents pour dire que j’étais séropositif et que j’étais fiché à la police », relate Shahnawaaz.

Il ajoute qu’après la tempête de janvier, l’étranger a propagé une rumeur selon laquelle il était porté manquant. « Ma photo a été publiée partout sur Facebook. Il a aussi volé d’autres photos de mon ancien compte Facebook. Il y a beaucoup de personnes qui me connaissent. Cela nuit énormément à ma réputation et à mon travail. J’ai une famille. Cela me porte préjudice. J’ai porté plaintes plusieurs fois aux Casernes centrales. La dernière fois remonte au 5 janvier. Je souhaiterais savoir comment mettre un terme aux activités de cet homme. »

Tenu au courant de l’affaire, l’inspecteur Shiva Coothen a tenu à souligner qu’une enquête a déjà été ouverte par la Cybercrime Unit. « Si le plaignant souhaite avoir plus d’informations à ce sujet, il est le bienvenu aux Casernes centrales », a déclaré le porte-parole de la police.