À Plaine-Verte : en voulant fuir la police, il est victime d’un accident

Anand Goyaram, 44 ans, un agent de sécurité domiciliant Vallée-des-Prêtres, a été victime d’un accident de la route au lendemain de Noël, à Plaine-Verte. Il était au guidon de sa nouvelle motocyclette, en compagnie de son fils de huit ans. Il fuyait des policiers lorsqu’il a été percuté par une voiture. 

Le 26 décembre, vers 18 h 30, Anand a quitté son domicile en compagnie de son fils en direction d’un fast-food, à la rue La Corderie, Port-Louis. « Étant donné qu’il faisait encore jour, le port du gilet fluorescent ne m’est pas passé par la tête. Je suis parti récupérer les restes de nourriture d’un restaurant pour les distribuer à des sans-abris dans la capitale », explique Anand. 

Arrivé à la rue La Corderie, « je me suis engagé dans une ruelle en sens inverse et je suis tombé sur deux policiers qui étaient dans un véhicule. Ils m’ont arrêté et je me suis excusé auprès d’eux et ils m’ont laissé partir », poursuit-il. Sauf que les galères ne faisaient que commencer pour Anand.

Quelques minutes plus tard, alors que ce dernier véhiculait en direction de son domicile, « les mêmes policiers m’ont interpellé dans un autre chemin. Cette fois-ci, ils me reprochaient pour le non-port du gilet fluoresçant. Ils ont commencé à m’insulter. Mon fils n’arrêtait pas de trembloter », raconte Anand. C’est alors que le quadragénaire fait le mauvais choix en décidant de prendre la fuite. Les deux policiers se sont mis à me poursuivre, en activant leur gyrophare. ‘Monn fer kat lakrwaze san guete e letan mo debouse lor sinkiem la krwase, enn loto net batt ek nou », lâche Anand avec regret.

« Mo trouv mo garson voltize batt ek parbriz e tonbe », se remémore Anand, les larmes aux yeux. « Alors que j’étais immobile sur l’asphalte, les deux policiers sont arrivés. 

Grièvement blessé, c’est un autre véhicule de police qui a conduit Anand à l’hôpital Jeetoo. Quant à son fils, une femme l’a conduit à l’hôpital, avant l’intervention des policiers, précise-t-il.

Admis en salle, ce n’est que douze jours après qu’Anand a pu rentrer chez lui. Il en est sorti avec trois fractures à la jambe droite et quelques égratignures. Quant à son fils, « c’est à l’hôpital qu’il a repris connaissance. Mais il est dans un état de choc. Il a eu un traumatisme. Il a passé une nuit sous observation à l’hôpital, avant de rentrer à la maison », confie Parveen, l’épouse d’Anand. Même si Anand et son fils ont évité le pire, « mon époux se retrouve dans un piteux état. Il est alité. Je suis obligé d’utiliser des couches pour adultes. Sauf que cela coûte cher. Ce serait une grande aide si on pouvait avoir des dons de couches », sollicite-t-elle.

Une enquête policière est en cours.