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Politique : secousses au sein du gouvernement et de l’opposition

L’opposition parlementaire et le gouvernement sont actuellement touchés par des turbulences politiques.

La scène politique a été marquée, ces dernières semaines, par des perturbations du côté de l’opposition aussi bien que du côté du gouvernement. À l’approche du 1ᵉr mai, date à laquelle les partis politiques traditionnels tiennent leur meeting pour mobiliser leurs partisans, des secousses internes ont été ressenties.

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Mardi dernier, Steven Obeegadoo, numéro 2 du gouvernement, affirmait au Parlement que le gouvernement travaillait en équipe unie et solide. Mais des signes extérieurs indiquent le contraire. Le départ simultané de trois membres du Muvman Liberater (ML), de l’Assemblée nationale – alors même que Joe Lesjongard, ministre des Services publics, parlait de la situation défaillante des conduites d’eau à Beau-Bassin et à Port-Louis – est un nouveau signe du malaise qui affecte le ML et le Mouvement socialiste militant (MSM) depuis un mois. 

Les relations entre ces deux partis sont tendues depuis que le ministre de l’Agro-industrie et Attorney General, Maneesh Gobin, s’est retrouvé impliqué dans une affaire de pots-de-vin concernant l’attribution d’un bail pour un terrain à Grand-Bassin à l’association Eco Deer Park. 

Au sein du ML, certains membres sont frustrés du traitement réservé à Maneesh Gobin, qui, selon eux, aurait dû être suspendu de ses fonctions ministérielles. « L’affaire Maneesh Gobin montre clairement que le Premier ministre applique une politique de deux poids deux mesures. Ivan Collendavelloo, leader du ML, a été relevé de ses fonctions alors qu’il n’y avait aucune accusation formelle contre lui. Soit Ivan Collendavelloo est réintégré au Conseil des ministres, soit Maneesh Gobin démissionne de son poste de ministre », déclare un dirigeant du ML. Des consignes auraient même été données pour faire pression sur les réseaux sociaux afin de permettre à Ivan Collendavelloo de récupérer son portefeuille ministériel. 

Les troubles au ML sont également suivis de près par les membres du MSM, qui prennent note des prises de position des députés de ce parti avec beaucoup d’attention. « Nous avons, par exemple, constaté la proximité du député Ismaël Rawoo avec des membres de l’opposition comme Shakeel Mohamed et Ehsan Juman récemment. Ce qui relève clairement de la provocation », avance un dirigeant du MSM. 
Comment les relations politiques entre le ML et le MSM vont-elles évoluer? « Attendons le meeting du 1er mai pour le savoir », répond cette même source.

Turbulences

Depuis le 12 mars, l’opposition parlementaire se trouve également en proie à des turbulences. Un changement d’attitude d’un dirigeant du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) a créé un malaise avec le Mouvement militant mauricien (MMM). Selon un député de l’opposition, « à ce jour, il n’y a aucun contact entre Navin Ramgoolam, Xavier-Luc Duval et Paul Bérenger. Aucune rencontre n’est prévue ». Ce changement d’attitude a agacé la direction du MMM, car cela retarde la conclusion d’une alliance entre le MMM, le PMSD et le Parti travailliste (PTr) pour les élections générales. Les chances d’un meeting conjoint, le 1ᵉr mai, sont quasi nulles. Cependant, un dirigeant du MMM déplore cette situation : « C’est très dommage si nous ne parvenons pas à tenir un rassemblement ensemble. Une bonne dynamique s’était dégagée le 12 mars dernier lorsque les trois partis s’étaient rendus au Port-Louis Waterfront ». 

De son côté, le PTr se réunira, lundi, pour décider de programme du 1ᵉr mai. Le MMM envisage de se contenter d’une série de dépôts de gerbes dans différents cimetières du pays pour honorer la mémoire de ceux qui ont œuvré pour la cause des travailleurs, tandis que le PMSD donnera rendez-vous à ses partisans, le 7 mai, pour un ‘Family Day’.

 

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