Faits Divers

Possession de Subutex en prison : Peroomal Veeren avance six raisons pour contester sa peine

Condamné à deux ans de prison pour possession de Subutex, Peroomal Veeren a déposé ses raisons d’appel le mardi 11 juillet. Il invoque des lacunes dans l’enquête policière ayant conduit à sa condamnation.

Publicité

«Il y a de faibles éléments de preuve contre moi. » C’est en ces termes que le trafiquant de drogue Peroomal Veeren a qualifié les preuves présentées contre lui dans un procès en cour intermédiaire. Le magistrat Azam Neerooa l’avait condamné à deux ans d’emprisonnement, le 21 juin, pour possession de Subutex en prison. Insatisfait, Peroomal Veeren avait interjeté appel.

Le mardi 11 juillet, il a été présenté devant la cour intermédiaire sous forte escorte policière. Il a déposé six raisons pour faire appel du verdict de cette instance. Il a aussi fourni une caution de Rs 15 000. Son procès en appel aura lieu devant la Cour suprême.

« Absence de vidéosurveillance »

Dans les faits, Peroomal Veeren, qui purge une peine de 34 ans de prison, avait été jugé coupable de possession de Subutex en prison aux côtés de deux autres détenus qui se trouvaient dans la cellule nº 23 du Block B de la prison centrale de Beau-Bassin, le 11 décembre 2009. Les deux autres détenus sont Vishnu Dusrath, un quinquagénaire de cité Beau-Séjour, Quatre-Bornes, et Gilbert Noël Louise, un ancien habitant de Rose-Hill de 45 ans. Ils ont respectivement été condamnés à deux ans et à six mois de prison.

Le 11 décembre 2009, des officiers de la prison ont récupéré dans la cellule une boîte en fer-blanc contenant de la peinture. Un sachet renfermant quatre comprimés de Subutex a été retrouvé dans la peinture, de même que 152 sachets vides.

Des traces de poudre blanche ont été relevées sur cet attirail.

Dans ses raisons d’appel, rédigé par l’avoué Pazhany Rangasamy, Peroomal Veeren invoque notamment des lacunes dans l’enquête policière. Pour l’accusé, ces éléments manquants auraient pu remettre en cause le verdict. Il évoque notamment le fait qu’aucun relevé d’empreinte digitale n’a été effectué sur le pot de peinture saisie dans sa cellule ce jour-là.

Il fait aussi mention de l’absence d’images de caméras de vidéosurveillance dans la prison le jour de la saisie. Preuve qui, selon lui, a été effacée au moment où l’enquêteur a tenté de l’obtenir. Il a aussi déclaré que les éléments de preuve concernant la position du pot de peinture lorsque les officiers ont forcé leur passage « sont faibles ».

Peroomal Veeren a aussi soutenu que le magistrat s’est trompé en statuant que les contradictions dans les témoignages de l’ancien assistant surintendant de la prison Deoraj Parboteeah et celui du Prison Officer Seevananda Apasamy ne sont pas conséquents. Autant de raisons pour lesquelles le trafiquant demande à la Cour suprême de renverser le jugement.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !