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Post-Belal : manque à gagner d’au moins Rs 125 000 par arpent pour les planteurs

Des planteurs ont perdu des investissements d’un minimum de à Rs 75 000 par arpent. C’est ce qu’affirme le président de la Centerwest Small Planters Association, Sanjeev Dindyal. Selon lui, certains planteurs ont tout perdu en raison des inondations. Il estime que ces agriculteurs subiront un manque à gagner d’au moins Rs 125 000 par arpent. « Les pertes sont plus graves pour ceux cultivant des oignons et des pommes de terre en raison des coûts d’investissement plus élevés », dit-il.

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Conséquemment, poursuit le planteur, il y aura une pénurie de légumes sur le marché. Il n’écarte pas la possibilité qu’il faille attendre deux ou trois mois pour que certains refassent leur apparition sur les étals, car « près de 75 % des cultures ont été gravement affectées par le passage du cyclone Belal ».

Sanjeev Dindyal indique que plusieurs légumes ont été gravement affectés par les inondations, notamment la pomme d’amour, la carotte, le haricot, la courgette, le pâtisson, la laitue, le cotomili, et d’autres légumes fins. Il souligne la possibilité d’une « augmentation significative des prix sur le marché dans les prochains jours ».

Saïd Bundhoo, planteur du Nord, exprime sa détresse en raison des dégâts causés à ses cultures, notamment quatre arpents de gros piments, ainsi que des plantations de bringelle, de margoze et melon d’eau. Il souligne les difficultés de devoir tout recommencer, notamment avec le manque de tracteurs pour les petits planteurs. 

« Je ne sais quoi faire », dit-il.  Saïd Bundhoo exprime son mécontentement face à l’absence d’intervention des officiers du ministère de l’Agro-industrie sur le terrain pour évaluer les dégâts. Il souligne « l’importance d’une rencontre » avec les représentants des petits planteurs « pour recueillir leurs doléances et faciliter la relance rapide de leurs activités, réduisant ainsi la nécessité d’importer des légumes ». Il craint une pénurie de légumes à venir, soulignant la baisse de la production après l’arrêt de plusieurs activités agricoles.

Les petits planteurs de légumes, selon lui, font face à plusieurs problèmes. Il cite « les effets néfastes du changement climatique, les prix élevés des fertilisants et autres intrants et le manque de main-d’œuvre ».

Selon lui, ces facteurs découragent les jeunes à prendre la relève de leurs parents. « Ils préfèrent travailler dans d’autres secteurs », remarque Saïd Bundhoo. « Ce qui fait que le pays dépend sur une main-d’œuvre de plus en plus vieillissante pour l’approvisionnement en légumes ».  

Cela dit, il regrette que l’absence de dialogue entre les représentants des petits planteurs et le gouvernement dans un secteur vital pour le pays.

Désespoir

De son côté, Kreshan Fowdar ne cache pas son désespoir face aux dégâts causés dans les plantations. « C’est une véritable catastrophe. À Camp-de-Masque, Clemencia et les alentours, au moins 80 % des serres ont été endommagées », dit-il. Pour corser le tout, 70 % de plantations de bananes ont été gravement touchées.

Face à cette situation, l’agronome Eric Mangar souligne « l’impératif d’un aménagement territorial », préconisant « la construction de drains pour mieux canaliser les eaux de pluie des montagnes, prévenant ainsi les inondations et les accumulations d’eau dans les plantations ». En outre, il plaide ardemment pour « une coopération renforcée entre les différentes stations météorologiques de la 
région ». Cette collaboration, selon lui, est « essentielle pour une gestion plus efficace des conditions météorologiques, d’autant que le changement climatique se manifeste de manière de plus en plus prononcée ».
 

 

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