Politique

Pour rembourser la dette publique : XLD suggère la vente d’actifs 

Le ministère des Finances et du développement ne serait pas à court de moyens pour résoudre la situation « désespérée » du niveau de l’endettement public, estime le leader de l’opposition. Xavier-Luc Duval est d’avis que l’État pourrait vendre sa participation dans des activités commerciales et réduire le « gaspillage » au lieu d’engager la Trésorerie et la Banque de Maurice (BoM) dans une certaine voie. 

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« Il y a plusieurs façons de réduire la dette. Dans le discours budgétaire, il a dit qu’il vendra des actifs. (Le gouvernement) peut vendre une partie de (sa participation) dans la SICOM, même une part minoritaire en la plaçant en Bourse. Il y a les casinos qu’on aurait dû vendre depuis longtemps. Il y a beaucoup d’actifs où ce n’est pas le rôle du gouvernement de gérer tels que les boutiques hors taxes », a affirmé Xavier-Luc Duval lors d’une rencontre avec la presse le lundi 17 juin après la Private Notice Question sur l’utilisation des fonds de la BoM pour rembourser la dette.

La suggestion du leader de l’opposition intervient dans un contexte précis. La dette publique – incluant celle du gouvernement central et des entreprises parapubliques – est passée à quelque Rs 318 milliards à fin mars 2019, soit 64,8 % du Produit Intérieur Brut. Ce montant, selon Xavier-Luc Duval, a atteint un « chiffre extraordinaire » qui a « choqué tout le monde ».

Le montant « a été grossi par des projets de prestige », a-t-il rappelé, citant le complexe sportif en construction à Côte d’Or et la New Court House à Port-Louis. « Nous devons agir en tant que bon père de famille et ne pas gaspiller l’argent. Le bébé est né. Nous devons le nourrir. »

En amont à ces propos, Xavier-Luc Duval est revenu sur l’annonce du gouvernement d’utiliser une partie des accumulated undistributed surplus détenus par la BoM. Selon lui, la Banque centrale n’est pas une compagnie comme parmi tant d’autres régies par la Companies Act. L’instance régulatrice tombe sous la Bank of Mauritius Act. Elle a le devoir de maintenir sa crédibilité et de rester viable. 

Il a mis en avant l’exemple de la défunte BAI qui a fait faillite en utilisant une norme comptable similaire au mécanisme que le gouvernement compte, dit-il, utiliser dans le cas de la BoM. « S’ils ne sont pas prudents, ils feront faillite comme la BAI. Quelles en seront les implications pour l’inflation, la roupie et notre bien-être en général ? Nous avons démarré avec la BAI Saga dans ce gouvernement et nous finirons avec un BAI-type saga. »
 

 

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