Faits Divers

Poursuivie pour abandon de son nouveau-né

Une Rosehillienne de 33 ans est accusée d’avoir abandonné son nouveau-né à l’hôpital SSRN. Elle contestait l’admissibilité de sa déposition enregistrée, le 25 juillet 2009.

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La jeune femme de 33 ans aura à faire face à son procès devant la cour intermédiaire. La Rosehilienne répond d’une charge d’abandon de son nouveau-né. Cela s’est produit le 18 avril 2008 à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam National (SSRN) à Pamplemousses. C’est après son accouchement que la Rosehillienne a pris la fuite, abandonnant son enfant dans la salle 1.2 de l’hôpital. La police était à sa recherche. C’est en juillet 2009 que la prévenue a été retrouvée. Elle était alors à la prison de Beau-Bassin. Le 25 juillet 2009, le sergent Dhunookdharee s’est rendu à la Prison centrale pour enregistrer la déposition. La prévenue plaide non coupable. Elle a soutenu devant la cour qu’elle avait donné sa déposition, à la suite d’une promesse faite par la policière Seeruttun. Celle-ci lui avait promis que si elle donnait sa version des faits, elle pourrait déclarer son bébé et le voir. Toutefois, tel n’a été le cas. Ainsi, son avocate, Me Tania Huet, a contesté la production de cette déposition devant la cour, soutenant qu’elle avait été consignée à la suite de « fausses promesses » de la police. La poursuite a objecté à cette demande. Le sergent Dhunookdharee a  expliqué à la cour avoir informé la prévenue de ses droits constitutionnels : son droit à un avocat ou à garder le silence. Il affirme avoir enregistré la déposition de la prévenue, la policière Seeruttun et le constable Raghooa n’étant que des témoins lors de la  consignation de cette déposition. Le sergent a maintenu que la policière Seeruttun n’a pas participé aux interrogatoires de la prévenue. « Cette déposition a été consignée en 2009, vu que la mère était introuvable au moment des faits. La police était à sa recherche, nous avons alors appris qu’elle se trouvait à la prison de Beau-Bassin. » Le sergent Dhunookdharee a ajouté, qu’à un moment donné, la prévenue a demandé d’arrêter l’enregistrement de sa déposition car elle avait décidé de ne parler qu’en cour. La policière Seeruttun a confirmé la version de son collègue, le sergent Dhunookdharee. Elle a nié avoir fait des promesses à la prévenue. Dans son arrêt, le magistrat Azam Neerooa souligne que les deux policiers qui ont déposé dans le cadre de la motion de « voire dire » l’ont convaincu que la prévenue a donné sa version des faits volontairement, sans aucune promesse de leur part. De plus, la cour note que la prévenue a, un moment donné, demandé l’arrêt de l’enregistrement de sa déposition. Pour le magistrat, cette déposition doit être produite devant la cour. Le procès de la Rosehillienne se poursuit le jeudi 29 octobre devant la cour intermédiaire.

 

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