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Pratique d’élevage décriée : de la fiente de poule mélangée à de la nourriture pour cerfs

La fiente de poule est un excellent engrais naturel utilisé dans l’agriculture.

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Certains éleveurs s’en servent aussi, en la mélangeant à de la nourriture pour cerfs afin de rendre les cervidés plus robustes. Cette technique, à laquelle a recours une firme du Sud, est loin de plaire à tous, surtout en raison de l’épizootie de salmonellose.

Stupeur et inquiétude. Ce sont les sentiments qui animent des habitants de Case-Noyale. Ils disent avoir découvert qu’une entreprise mélange de la fiente de poule à de la nourriture pour cerfs. Un homme a porté plainte à la police de l’environnement. Il s’agit de Anandrahw Bhikoo, du Groupement social de Souillac : « À Case-Noyale, le bruit court qu’une entreprise mélange, depuis quelques mois, de la fiente de poule à de la nourriture pour cerfs afin de rendre les cervidés plus robustes. Une pratique jugée dangereuse en raison des différentes épidémies qui frappent des élevages de l’île. »

Pourtant, poursuit-il, à un certain moment, l’utilisation de la fiente de poule était interdite dans la culture des légumes pour éviter la transmission de la salmonellose. « Dans ce cas, comment peut-on rendre le risque de contaminer des élevages de cerfs ? » se demande-t-il.

Descente sur les lieux

« Les bœufs, les porcs et les volailles ont été infectés par la maladie. Nous ne souhaitons pas que les cervidés soient eux aussi infectés. Nous avons voulu tirer la sonnette d’alarme pour éviter le pire pendant qu’il en est encore temps », ajoute Anandrahw Bhikoo qui a consigné une déposition à la police de l’environnement.

L’inspecteur Brasse explique qu’à la suite de cette plainte, une descente des lieux a été effectuée. « Nous avons rencontré le responsable de la firme qui a confirmé que son entreprise mélangeait de la fiente de poule à d’autres produits d’élevage. Il nous a, toutefois, affirmé avoir mis un terme à cette pratique depuis un mois déjà.

Faute d’expertise, le rôle de la police de l’environnement s’arrête là. Nous avons confié l’affaire au Food and Agricultural Research Extension Institute du ministère de l’Agro-industrie. Elle est plus qualifiée pour examiner les lieux et prodiguer des conseils dans ce cas », indique l’inspecteur.

 

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