Faits Divers

Premraj Jankoo tué lors d’une bagarre - Vikesh : «Mon père était tout pour moi»

Premraj Jankoo Premraj et son fils Vikesh Jankoo étaient très proches.

Premraj Jankoo, 62 ans, s’est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Le samedi 9 février, il s’est fait surprendre par un groupe d’individus alors qu’il se rendait à la boutique de la localité. Le retraité est tombé sous les coups des ces derniers. Deux jours après cette agression, il a rendu son dernier souffle.

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Vikesh Jankoo, fils unique de Premraj, ne cache pas sa peine et son indignation. Il y a un an, le jeune homme a quitté le toit parental pour s’installer non loin, à la route Bassin, Quatre-Bornes. « Il voulait ce qu’il y avait de mieux pour moi. Papa n’était pas sévère. Il était un homme juste. Nous vivions comme des amis. Il était tout pour moi », relate Vikesh, 32 ans.

Son père a toujours été d’un grand soutien pour lui. « Il était de bon conseil. Li ti dir mwa touletan kone ki to pe fer, ariv enn moman to pou bizin pran to responsabilite », poursuit-il.

En une nuit, toute sa vie a basculé. « Lorsque je vivais chez mes parents, je l’empêchais de sortir le soir. Il m’écoutait », confie le fils.

Bien qu’il se soit installé ailleurs, Vikesh était toujours en contact avec son père. « Nous nous parlions tous les jours. Il était en bonne santé et ne faisait pas son âge », ajoute le jeune homme.

Et tout récemment, son père ne cessait de le réclamer. « Depuis une semaine, il me disais de venir le voir à la maison. Pris par mon travail, je lui disais que je passerais après. Maintenant je regrette… Sa res lor mo konsians aster », lâche-t-il.

Le 9 février dernier, Premraj Jankoo a quitté son domicile vers 19 heures pour se rendre à la boutique du coin. « Il est sorti pour s’acheter une bière », explique Vikesh. Mais en route, les choses ne se sont pas passées comme d’habitude. Une bagarre a éclaté en face du commerce entre un groupe de personnes et deux hommes. La situation s’est envenimée. Les coups pleuvaient. Dans la mêlée, Premraj Jankoo a été pris pour cible. Le retraité a reçu plusieurs coups à la tête. Il s’est effondré.

« Des amis de mon père l’ont aidé. Il est revenu à la maison et s’est mis au lit », poursuit Vikesh. L’épouse de Premraj est venue le voir et a constaté qu’il était mal en point. « Ma mère  m’a appelé aux petites heures. Elle était paniquée. Lorsque je suis allé voir mon père, il avait les yeux rougis. Ce n’était pas normal », se souvient Vikesh. Le sexagénaire a été conduit à l’hôpital de Candos.

Blessures internes

« Après les examens, le médecin m’a expliqué qu’il avait reçu des coups au crâne et sur tout le corps. Il ne présentait pas de traces d’agression, mais il avait subi des blessures internes », relate le trentenaire.

La police de Quatre-Bornes a été alertée. Elle a procédé à l’arrestation de Jean Fabrice Charles, âgé de 25 ans, domicilié à Quatre-Bornes. Le suspect a expliqué aux policiers qu’il était présent au moment de la bagarre, mais a nié toute participation à l’agression. « Je suis intervenu pour séparer les bagarreurs », a-t-il précisé dans sa version des faits.

Entre-temps, l’état de santé de Premraj Jankoo a empiré. Admis aux soins intensifs, il a rendu l’âme, lundi après midi. L’autopsie pratiquée par les Drs Shaila Prasad Jankee et Sunassee, médecins légistes a attribué son décès à des blessures intracrâniennes. Des coups violents ont été portés à la tête.

Le suspect a comparu devant la cour de Rose-Hill mardi sous une accusation provisoire de meurtre. L’affaire a été confiée aux enquêteurs de la CID de Quatre-Bornes. Un second suspect a été appréhendé. Il a également nié toute participation dans ce meurtre

Les proches de la victime sont effondrés. Vikesh est outré par ce drame. « Je n’arrive toujours pas à croire que mon père est parti pour de bon. C’est ce commerce et les autorités qui sont responsables de sa mort. La boutique en question vend des boissons alcoolisées et, à mon avis, il ne détient aucun permis. La police aurait dû agir. J’ai déjà perdu un être cher et je ne veux pas que ce genre de drame frappe d’autres familles. La loi doit être plus sévère », lâche-t-il.

 

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