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Produits capillaires : Curl Attitude ou comment garder ses bouclettes au top

Karen Yvon Karen Yvon a été nommée coordinatrice nationale de la Commonwealth Alliance of Young Entrepreneurs.

De la place, il y en a pour tout le monde. Il suffit de chercher son marché niche et de l’entretenir, tout en misant sur une approche d’actionnariat participatif.

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C’est la philosophie de Curl Attitude, entreprise spécialisée dans les produits capillaires. Sa directrice, Karen Yvon, est une jeune femme pour laquelle les affaires se conjuguent différemment.

«Curl Attitude est engagée dans le conseil et la distribution de produits destinés aux Mauriciens ayant les cheveux frisés. C’est un marché niche. Nous avons été les premiers à ouvrir un espace dédié aux cheveux bouclés, que ce soit pour hommes, femmes ou enfants. » C’est ce qu’a déclaré Karen Yvon, 27 ans, directrice de l’entreprise, dans un entretien téléphonique réalisé le lundi 29 mai, entre deux commandes et une livraison à effectuer dans les plus brefs délais. « Je crois beaucoup dans l’identification des marchés niches, qui ont un potentiel de croissance. Je suis d’avis que c’est une belle opportunité. »

Incorporée en septembre 2015, Curl Attitude démarre ses activités deux mois plus tard. L’entreprise emploie trois personnes : Karen Yvon, Véronique Spéville et Larissa Agathe. La firme détient les droits de la distribution exclusive pour Mixed Chicks, une marque très connue sur le littoral ouest des États-Unis, en Californie. Ces droits couvrent la République de Maurice et les territoires annexes.

« L’engouement pour ces produits est là. Nous enregistrons des ventes assez importantes chaque mois. Ce sont des produits qui encouragent les gens à préserver leurs cheveux bouclés. C’est une gamme de shampooings et d’après-shampooings », fait ressortir Karen Yvon.

Au four et au moulin

La petite équipe s’occupe de tâches bien spécifiques. Karen Yvon est au four et au moulin, en sa qualité de chef d’entreprise. Larissa Agathe est, elle, engagée dans l’administration. Car il y a beaucoup à faire, allant du dédouanement jusqu’à la distribution, au vu de l’intérêt des Mauriciens.

Vient ensuite le travail abattu par Véronique Spéville. Quand cette Rodriguaise se joint à l’entreprise, c’est en tant que coiffeuse. Elle est rattachée à Curly Space (Sodnac, Quatre-Bornes), un endroit dédié aux conseils sur le maintien des cheveux frisés. Son apport est tel que la directrice décide de rehausser son statut au sein de Curl Attitude. Véronique Spéville devient actionnaire, ayant sous sa responsabilité Curly Space. « Dans ma stratégie d’affaires, je considère que c’est très important d’offrir des opportunités aux gens. Je crois beaucoup à l’actionnariat participatif », explique la directrice.

Comment se présente l’avenir pour Curl Attitude ? Bien que les ambitions d’ouvrir un second espace dédié, comme Curly Space, soient toujours là, l’entreprise cherche d’abord à établir un solide réseau de distribution à travers les salons de coiffure, où ce sera plus facile d’expliquer aux clients les spécificités  des produits. À ce jour, selon Karen Yvon, la gamme de produits Mixed Chicks n’a pas sa place dans les supermarchés. Dans un proche futur ? Peut-être.

Avant d’avoir sa propre entreprise, la directrice, diplômée en relations internationales et en marketing de la prestigieuse université de Yale, aux États-Unis, a roulé sa bosse dans ce pays. Elle a passé un an au Brésil avant de poser ses valises dans son île natale. Son objectif était de lancer sa propre entreprise. Mais sur le chemin menant à ce résultat, il y avait plusieurs étapes à franchir.

D’abord, elle s’est consacrée à des recherches à l’Université de Maurice. Ensuite, elle a planché sur le Corporate Social Responsability. Et la pénultième étape : un job au sein d’une entreprise de marketing numérique. L’expérience acquise la rapprochait davantage de son objectif. Il lui restait encore un petit bout de chemin à parcourir.

Partenaire de réflexion

« J’ai offert des services de consultante en management. À titre bénévole, j’ai offert mes compétences à cinq entreprises. Aujourd’hui, il n’y en a que deux. Quand on est entrepreneur, le plus difficile c’est d’avoir quelqu’un qui a du recul par rapport à la compagnie et l’aider dans la prise de décisions.

Je suis un partenaire de réflexion sur la stratégie de prix et la gestion. Ces entreprises étaient issues du secteur des services et de l’industrie manufacturière. Et moi j’apprenais beaucoup par rapport au marché mauricien, comment fonctionne les entreprises et surtout comment se structurer », explique Karen Yvon.

Aujourd’hui, elle continue à se partager entre les affaires et le volontariat. Elle vient d’être nommée coordinatrice nationale pour la Commonwealth Alliance of Young Entrepreneurs, East-Africa. Nom de code : CAYE-EA. D’ailleurs, à cet effet, elle a participé, durant la semaine écoulée, à une session plénière au Kenya. C’est là qu’on lui a demandé de prendre ce poste.

 

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