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Propos controversés : Showkutally Soodhun plaide non coupable

L'ancien vice-Premier ministre, Showkutally Soodhun, a plaidé non coupable à l'ouverture de son procès en Cour intermédiaire ce lundi matin 24 septembre. Il est poursuivi sous une accusation de «abuse of authority by public officer». 

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Selon l'acte d'accusation, Showkutally Soodhun se serait engagé, le 17 juillet 2017,  auprès des personnes réunies sous le « Regroupement de Bassin » pour que les maisons National Housing Development Company Ltd (NHDC) de leur localité soient allouées à des personnes de manière discriminatoire, soit en violation de l’article 16(2) & 16 (3) de la Constitution.

L'ancien no 4 du gouvernement aurait déclaré lors de cette réunion tenue au Board Room du ministère du Logement et des Terres: « Mo donn zot garanti ki pou ena 90 poursan hindou ki pou gagn lakaz la bas ek zero poursan, enn mizilman pa pou gagn lakaz la bas e sa monn donn lord mo bann ofisie, pou inplemant mo direktiv, e pou ena trwakar hindou Bassin ki nou pou donn pryorite e 10 poursan ki reste la, sa nou pou donn sa bann melanz, pou enan so kreol tou ladan, e pa pou ena oken kreole (…) ki pou vinn res laba pou vine (…) ».

Défendu par Mes Ravind Chetty et Raouf Gulbul, Showkutally Soodhun devra retourner en Cour le 7 décembre prochain, date à laquelle le procès sera pris sur le fond. 

C’est le deuxième procès au pénal auquel fait face le député et président du MSM. Le jeudi 5 octobre 2017, le DPP avait logé un procès contre lui pour outrage à un membre de l’Assemblée nationale. Dans cette affaire, Showkutally Soodhun est accusé d’avoir, le 18 juillet 2017, tenu des propos outrageants à l’égard de Xavier-Luc Duval. C’était au cours d’un meeting à Flacq. Procès qui se poursuivra le 2 octobre avec une décision de la cour intermédiaire sur une motion présentée en faveur de l’ancien VPM.

L’ancien ministre du Logement et des Terres a réclamé l’arrêt du procès. Il avance que l’enquête est incomplète du fait que la police a failli à obtenir l’avis des experts sur le terme « jihad ».

Ce que dit la loi 

Le code pénal stipule au terme de l’article 77 que lorsqu’un fonctionnaire public, un agent ou un préposé du Gouvernement, aura ordonné ou fait quelque acte arbitraire et attentatoire, soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d’un ou de plusieurs individus, soit à la Constitution de Maurice, et qu’il n’aura pas justifié qu’il a agi par ordre de son supérieur, pour des objets du ressort de celui-ci, il sera condamné à une peine de prison ou à une amende de Rs 25 000.

 

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