Faits Divers

Prostitution infantile : des partouzes entre mineurs gagnent du terrain

Des mineurs s’adonnent à des partouzes lors des fêtes familiales « déguisées », soirées en boîte de nuit ou dans des pensionnats. La Brigade pour la Protection des Mineurs, l’Emergency Response Service et la Special Supporting Unit ont effectué une descente dans une boîte de nuit, dimanche 13 janvier. L’exercice n’a rien donné, mais d’autres boîtes de nuit et d’autres pensionnats sont dans le collimateur de la police.

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La prostitution infantile prend une autre dimension depuis quelques mois. Des mineures, filles et garçons, monnayent leurs corps lors des partouzes qui se déroulent durant des fêtes familiales dans des campements, lors des sorties en boîtes de nuit et même dans des pensionnats. Les policiers de la Brigade pour la Protection des Mineurs n’écartent pas la possibilité que de la drogue et de l’alcool circulent parmi les mineurs lors de ces soirées.

Montant exorbitant réclamé

Dans son édition du 5 janvier, Le Défi Plus avait consacré une enquête exclusive sur la prostitution infantile à Maurice. Les journalistes, qui s’étaient fait passer pour des clients, avaient sillonné les rues de Quatre-Bornes, de Rose-Hill, de Port-Louis et de Grand-Baie à la rencontre des prostituées mineures. Ces dernières, avaient confié que le montant de leurs passes oscille entre Rs 1 200 et Rs 1 500 pour des short et entre Rs 4 000 et Rs 6 000 pour la nuit.

« La prostitution infantile prend une proportion démesurée à travers le pays », avance un membre de la Brigade pour la Protection des Mineurs. Les policiers ont déjà établi la liste des régions où les jeunes se prostituent. Le Nord et de l’Ouest sont principalement ciblés.

Opérations de surveillance

Sollicité par Le Défi Quotidien, un haut gradé de la Brigade pour la Protection des Mineurs fait ressortir que des opérations de surveillance  seront initiées et seront suivies de descentes musclées avec l’aide des diverses unités de la police. « Nous tenterons d’établir qu’il y a eu du child trafficking, car il y a forcément des adultes, voire des mères-poules, qui poussent les jeunes à la prostitution » dit-il. Mais qu’en est-il de la prostitution des garçons ? « Rien n’est impossible. D’où la nécessité d’effectuer des descentes régulières sur le terrain », conclut-il.

 

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