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Quatre-Bornes : Dhanwantee, 73 ans, dort sur un matelas à même le sol

Dhanwantee Une mère de famille dans une situation difficile.

Une dame âgée est contrainte de dormir sur un matelas chez sa sœur, en attendant la reconstruction de sa maison. Celle-ci a été démolie par les ouvriers de la National Empowerment Foundation, il y a trois semaines.

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Depuis 40 ans, Dhanwantee Gopee vit avec ses enfants, à la rue Chooroomoney, à la route Bassin, Quatre-Bornes. Sa bicoque en tôle était comme une passoire lorsqu’il pleuvait des cordes. Elle a attendu des années pour bénéficier d’un logement social de la National Empowerment Foundation (NEF). Elle a hâte que son nouveau toit voie le jour sur un lopin de terre qu’elle a hérité de ses proches.

Les traits tirés et le visage marqué par la fatigue, cette mère de six enfants confie qu’elle se trouve dans une situation difficile, sans un toit et sans cuisine pour préparer à manger.

« Zott pe tarde pou ranz lakaz la. Mo anbarasse pena plass pou kwi manze. Ek bizin gard nou bann zafer kot fami. Mo tia kontan zott fer li vit. Mo malad ek pe fer fre. Pa fasil pou dormi anba lor enn matla. »

Cette habitante de Quatre-Bornes souffre de douleurs à la jambe. Elle raconte qu’en juin dernier, des chiens errants s’en sont pris à elle, alors qu’elle allait acheter du pain. Elle a fait une chute et a eu de multiples fractures. Après un long séjour à l’hôpital, elle s’est remise de cet incident, mais depuis, huit vis relient sa jambe à son pied gauche qui s’était fracturé.

Dhanwantee Gopee a 10 ans lorsque son père se sépare de sa mère. Cette dernière s’est installée avec ses enfants à Bel-Air. Dhanwantee n’a pas été scolarisée et a travaillé dans les champs avec sa mère.

« Mo ti pe rass la pay, pyosse e netoye. »  À 15 ans, elle reçoit une demande en mariage. Son futur époux était un surveillant sur l’établissement sucrier de Beau-Champ. Ils ont eu quatre fils et deux filles. À 31 ans, le mari de Dhanwantee décède et elle élève seule ses enfants. Elle loue dans un premier temps une maison à Bel-Air.

Dix ans comme machiniste

Puis son frère lui propose de faire des démarches pour s’approprier un lopin de terre de 12 perches appartenant à leurs grands-parents. Et ce bien est réparti entre ses frères et ses sœurs. Dhanwantee y construit une bicoque en tôle et y vit avec ses enfants.

Elle trouve un emploi dans une usine pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle y travaille pendant dix ans en tant que machiniste, mais l’usine ferme ses portes. Ayant une santé fragile, elle ne peut plus travailler et vit de sa pension. Si sa retraite est bien méritée, actuellement elle se fait du souci à propos du retard dans la construction de son logement social.

C’est le domicile où elle habitera avec son dernier fils, qui a également un problème de santé. « Depi 40 ans monn ress dan sa lakaz la. Li ti pe koule ek tole inn pouri. Tinn arriv ler pou refer li. »

Retard dans la construction

Selon nos informations, la reconstruction de la maison de Dhanwantee Gopee pourrait se faire en trois jours. Et ce retard dans la construction serait dû à l’indisponibilité des ouvriers, en particulier d’un soudeur, qui travaille actuellement sur un autre chantier.

Clifford Vellien, le chargé de communication de la NEF, reconnaît que la reconstruction de cette maison a accusé du retard : « Les travaux ont été suspendus, à cause d’interventions d’urgence sur d’autres sites. Avant de démolir cette maison à Bassin, la NEF a demandé à la dame si elle avait un toit pour se loger. Elle a affirmé qu’elle allait vivre chez sa sœur. Le mardi 10 juillet, nos ouvriers étaient sur place et ont repris les travaux. Nous allons redoubler d’efforts pour que cette dame ait sa maison au plus vite. »

 

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