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Raffick Bahadoor, chauffeur de taxi: il sillonne les routes du pays depuis plus de 30 ans

Raffick Bahadoor, chauffeur de taxi
Chauffeur de taxi ! C’est un métier qui rapporte bien à ceux qui veulent vraiment travailler. C’est ce qu’affirme Raffick Bahadoor, qui est dans le métier durant 38 ans. Il avance que la cybercité a donné un nouveau booste à ce secteur.« Mais cela s’applique à ceux qui veulent vraiment travailler et non pas à ceux qui rentrent chez eux à 18 heures », fait-il comprendre. Raffick Bahadoor avance qu’avec l’ouverture de la cybercité d’Ébène, de nombreux chauffeurs de taxi assurent le transport aller et retour des employés jusqu’à fort tard dans la nuit. Ce qui les aide à mettre du beurre dans les épinards. Pour lui, le temps où un chauffeur de taxi, qui attendait indéfiniment les passagers sur la place, est révolu et il invite ses collègues à évoluer avec le temps. Mais Raffick Bahadoor, qui est aussi le président de la Taxi Proprietors Union, explique que tout n’est pas rose pour les chauffeurs de taxi. À cet effet, il se plaint de la concurrence déloyale de la part des opérateurs illégaux. Il pointe du doigt les taxis et vans ‘marron’. Il envisage des actions légales contre le Commissaire de police, la National Transport Authority et le ministère du Transport si des actions plus sévères ne sont pas prises pour protéger les chauffeurs de taxi contre ces opérateurs illégaux. Il indique que ces derniers font même des courses à l’aéroport. Raffick Bahadoor est devenu chauffeur de taxi depuis 1978 par un concours de circonstance. À cette époque, dit-il, il n’arrivait pas à avoir un emploi malgré son certificat de SC. La situation économique était difficile. Le chômage battait son plein. « Il fallait s’agripper à tout travail qui nous permettait de vivre », explique-t-il. Mais, cette époque était l’âge d’or pour les chauffeurs de taxi. « Les courses hippiques accueillaient jusqu’à 100 000 personnes et beaucoup de personnes prenaient des taxis pour s’y rendre. On payait 75 sous pour le trajet entre la Gare Victoria et le Champs de Mars. » Les vans ‘marron’ n’existaient pas encore et les chauffeurs de taxi assuraient les courses pour les mariages. Même les nouveaux mariés voyageaient en taxis, qui étaient spécialement décorés pour l’occasion. Il explique que dans le passé, les cinéphiles prenaient des taxis pour aller au cinéma le soir. À cette époque, on allait en famille au cinéma et les séances terminaient parfois après minuit. Des chauffeurs de taxi se garaient à proximité des cinémas pour transporter les couche-tard chez eux. Aujourd’hui, dit-il, le travail tourne au ralenti. On doit attendre longtemps pour avoir un client. Il explique la situation principalement par le fait que le nombre de voitures privées a augmenté considérablement et le transport par autobus s’est beaucoup amélioré. Il se plaint aussi de la concurrence des opérateurs illégaux.
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