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Récit d'une mère en détresse : un cancer frappe son fils de 4 ans

Jairus Le petit Jairus et sa mère Beroska.

À 4 ans, le petit Jairus ne sait pas de quoi il souffre, mais il est conscient de la gravité de sa maladie. Sa tumeur au cerveau a été découverte depuis peu et il est actuellement en traitement à l’hôpital. Entre le sentiment d’impuissance face à ce mal et le stress de ne pouvoir joindre les deux bouts, sa mère Beroska est dans la tourmente. Rencontre.

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Il y a un an à peine, Beroska n’aurait jamais imaginé qu’un jour elle et son époux Jason seraient confrontés à une telle épreuve. Jairus, son fils de quatre ans, subit de lourds traitements après qu’on lui a diagnostiqué un cancer du cerveau, il y a quelques mois. Afin de s’occuper du petit, Beroska a dû démissionner, ce qui fait que la famille se retrouve aujourd’hui dans une situation financière difficile.

Jairus a commencé à être malade l’année dernière. Ce dernier vomissait souvent et sa démarche était différente. Beroska raconte que pendant presque quatre mois, ils ont fait le va-et-vient à l’hôpital de Rose-Belle pour savoir ce qui clochait. « On ne cessait de me répéter qu’il avait une infection à la gorge et que ce n’était pas grave. Puis un jour, j’ai voulu en avoir le cœur net. Je l’ai emmené à l’hôpital ENT où ils m’ont affirmé que cela n’avait rien à voir avec sa gorge. J’ai donc décidé de le faire examiner chez un médecin dans le privé à Curepipe. » Elle indique qu’après l’avoir ausculté, ce dernier lui a dit : « Madame, je pense que votre fils souffre de quelque chose de très grave. Il faut faire des examens médicaux pour en être sûr. » Beroska a expliqué qu’elle n’avait pas les moyens de le faire dans le privé et le médecin lui a donc donné un papier en lui disant de se rendre à l’hôpital immédiatement.

Les résultats des tests confirment les craintes du médecin. « On m’a dit que mon fils avait une tumeur au cerveau et que le cancer était à un stade avancé. Je n’ai rien compris sur le moment. Ils m’ont donné un terme médical très compliqué et je me suis demandé comment il pouvait souffrir d’une maladie, dont je n’arrive même pas à prononcer le nom. »

Commence alors un véritable parcours du combattant. Admis le 28 novembre dans la salle pédiatrique spécialisée, le petit Jairus y est toujours. Il a subi deux opérations et devra à nouveau se faire opérer ce lundi. « On lui a mis un tube dans la tête pour drainer l’eau. En ce moment, il ne marche pas, il ne peut même pas bouger de son lit. C’est très dur de le voir dans cet état, ayant toujours été un petit garçon rempli d’énergie. »

Malgré tout, le petit bonhomme n’a pas perdu son sourire. Sur son lit d’hôpital où nous l’apercevons de loin, il est allongé et joue avec ses voitures, des cadeaux qu’il a reçus de l’hôpital pour Noël. Beroska, qui travaillait comme ouvrière dans une usine, a dû quitter son emploi pour s’occuper de lui pendant que son mari veille sur leurs jumelles de 5 ans. Ce dernier est maçon et avec ce temps pluvieux, le travail se fait rare. « En ce moment, il est seul à s’occuper des filles et travaille à chaque fois qu’il peut. »

Beroska explique que ses deux petites filles lui manquent, mais qu’elle ne les autorise pas à venir à l’hôpital. « Je préfère qu’elles ne viennent pas à l’hôpital car les au revoir sont trop déchirants.  Elles sont très attachées à leur frère et j’estime qu’elles sont trop petites pour supporter tout cela. D’ailleurs, à l’école cela se passe très mal en ce moment. Je préfère qu’ils se parlent au téléphone, ce qu’ils font tous les soirs. C’est le seul moment de la journée où j’entends mon fils rire. »

Si Beroska a décidé de faire connaître son histoire, c’est parce qu’en ce moment, elle se retrouve dans une situation financière difficile. « Je dois préciser qu’à l’hôpital, on nous traite très bien. Tous les enfants de la salle ont la chance d’être gâtés de temps en temps par le personnel. Parfois, quand mon fils veut manger quelque chose et que je n’ai pas d’argent, ce sont les infirmières qui le lui donnent. » Elle explique qu’à l’heure actuelle, elle a besoin de couches et de vêtements pour Jairus ainsi que de quelques provisions.

« Il a grandi. Même s’il est tout maigre, il est un peu plus grand et ses vêtements ne lui vont plus. De temps en temps, il réclame des sucreries. Quant à son père, il ne peut venir le voir qu’une fois par semaine car cela coûte cher de sortir de Mare-Tabac pour venir jusqu’ici. » Elle a donc décidé de solliciter l’aide des Mauriciens. « Nous avons tenté d’obtenir une aide sociale. Comme ce dernier ne peut se déplacer, le médecin nous a donné une lettre pour que quelqu’un de ce panel vienne nous rendre visite à l’hôpital, mais on a rien entendu jusqu’à l’heure. »

Beroska et Jairus s’envoleront bientôt pour l’Inde car le petit devra y subir une autre intervention médicale. « Même si le gouvernement nous aidera pour les frais, il faudra quand même qu’on ait des vêtements et des provisions. »

Quand nous l’avons rencontrée dans la cour de l’hôpital de Candos, Beroska semblait à bout, mais elle continue de lutter pour son fils. « Je suis forte. Les médecins m’avaient dit à sa dernière opération qu’il y avait des risques de complications, mais il s’en est sorti. Je vais continuer à prier et à être là pour lui tous les jours. » Ceux qui souhaitent lui venir en aide peuvent la contacter sur le 59772436.

 

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