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Recomptage des votes dans la circonscription no 19 ce mardi : agacement au Bureau du Premier ministre

Il ne s’agit pas que de savoir qui d’Ivan Collendavelloo, leader du Muvman Liberater et membre du gouvernement, ou de Jenny Adebiro, candidate du MMM, aura finalement été troisième candidat élu de la circonscription no 19 (Stanley/Rose-Hill) aux élections générales du 7 novembre 2019. Les implications dépassent ces deux seuls candidats. 

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Le mardi 1er février, le recomptage partiel des bulletins de vote du no 19, qui se fera au collège GMD Atchia, à Port-Louis, sera donc suivi de très près.

Au Bureau du Premier ministre, il y a un certain agacement. Certains de ces responsables confient que les autorités responsables de l’organisation des élections avaient été avertis que les nouveautés introduites pour l’édition de 2019 allaient poser problème. Or, le conseil d’observer le statu quo dans l’organisation des élections générales n’a pas été suivi par la commission électorale. « On a vu ce qui s’est passé par la suite. La cour est venue dans un sens nous donner raison », confie-t-on au Bureau du Premier ministre.

Le 21 janvier dernier, c’est la Cour suprême, à travers les juges Aruna Devi Narain et Denis Claude Mootoo, qui a ordonné un recomptage partiel des bulletins de vote de la circonscription no 19 (Stanley/Rose-Hill). Ce sont uniquement les votes obtenus par Jenny Adebiro et Ivan Collendavelloo qui vont être recomptés par une équipe menée par l’Acting Master and Registrar Wendy Rangan. Pour rappel, à l’annonce des résultats, le 8 novembre 2019, Ivan Collendavelloo s’était classé en troisième position avec 8 959 votes et Jenny Adebiro quatrième avec 8 867 votes. La différence de votes entre les deux candidats étant de 92 voix.

Or, le 28 novembre, la candidate du MMM s’en remet à la Cour suprême et loge une pétition électorale où elle parle de « irregularities, shortcomings, mistake or miscount » lors de ces élections. Pour leur part, dans leur jugement, les deux juges n’excluent pas que les résultats puissent changer, car l’écart entre les deux candidats lors du premier comptage n’était que de 92 voix.

Or, parmi les irrégularités notées, il y a le fait que dans trois des 25 salles de dépouillement, il y avait plus que les 1 200 ballot papers, alors qu’il ne devait pas y avoir plus que ce nombre. De plus, ce sont dans ces trois salles de dépouillement que Ivan Collendavelloo a obtenu davantage de votes que la contestataire. 

Après calcul, il est apparu qu’il y avait 56 bulletins en plus. Et il n’est pas possible d’attribuer ces votes. Donc, une partie de ces votes pourrait aller à Jenny Adebiro. De plus, dans seulement 18 des 25 salles de dépouillement, le nombre total de votes obtenus était divisible par trois. Ceci démontre qu’il y a là encore un souci majeur.

Maintenant, la question est de savoir ce qui se passera si Jenny Adebiro passe en troisième position ? Interrogé en fin de semaine, Rama Sithanen, ancien ministre des Finances et spécialiste du système électoral et du best loser system, affirme que Ivan Collendavelloo pourrait être nommé best loser et, conséquemment, la place de best loser de Tania Diolle, du MSM, élue en quatrième position à la circonscription no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), pourrait en danger.

 

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