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Redécoupage des circonscriptions : Sithanen plaide en faveur d’une réforme électorale 

Selon Rama Sithahen, la réforme électorale doit s’accompagner d’une dose de proportionnelle.

Le paysage électoral s’apprête à connaître une série de changements avec l’éventuelle adoption des recommandations de l’Electoral Boundaries Commission. Un sujet abordé hier dans l’émission « Au Coeur de l’Info ».

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«Redécoupage électoral : qu’est-ce qui change pour les prochaines élections générales ? » Telle était la question abordée dans l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus, animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert, hier, à la suite des recommandations de l’Electoral Boundaries Commission (EBC) sur la délimitation des circonscriptions. Leur invité était le Dr Rama Sithanen, expert en systèmes électoraux et ancien ministre.

Ce dernier a d’emblée salué la commission électorale et l’EBC. « Il peut y avoir des erreurs d’appréciation mais elles font leur travail selon la Constitution et les paramètres légaux. » Cependant, rappelle le Dr Rama Sithanen, le redécoupage électoral est un sujet « très complexe ». « Il y a une charge émotionnelle et même passionnelle », ajoute-t-il.

Il souligne avoir formulé des propositions à l’EBC. Pour lui, il faut prendre en compte le nombre d’électeurs et non de résidents. D’autant qu’avec la baisse de la population, le nombre d’électeurs ne va pas beaucoup augmenter. Selon Rama Sithanen, il faut calculer le quota en divisant par 20 le nombre de la population. « Il faut que ce soit aussi proche que possible de ce quota. Sauf que le ‘as near’ n’est pas défini. C’était l’une de mes propositions de le définir », explique l’expert en systèmes électoraux.

Le Dr Rama Sithanen estime qu’il y a de bonnes choses dans le rapport de l’EBC, mais encore des disparités par rapport au quota. « On augmente le nombre d’électeurs aux n°s 2 et 3 afin de réduire l’écart entre les circonscriptions ayant le nombre d’électeurs le plus élevé et le plus bas. Le problème, c’est qu’il y a encore des inégalités dans 13 circonscriptions. Au n°1 par exemple, on avait environ 41 000 électeurs et maintenant on en a 31 000. Cela s’écarte du quota de 24 %, Flacq est à 25 % de la moyenne, le n°15 à 26 %. Quatre-Bornes était à 4 % mais est maintenant à 28 % de la moyenne, entre autres », observe-t-il, en faisant remarquer que l’unique circonscription proche de la moyenne est le n°8.

Le Dr Rama Sithanen évoque également le fait que la Constitution exige une représentativité équitable et adéquate des communautés. « À Maurice, il n’y a que deux fois que la délimitation des circonscriptions a été correcte. Les deux fois, cela a été fait avec une réforme électorale et c’était une réussite. Les autres fois n’ont pas marché », dit-il 

C’est pourquoi il plaide en faveur d’une réforme électorale, avec une dose de proportionnelle. « Cela va atténuer les choses et on aura une liste qui reflète l’arc-en-ciel mauricien. Nous devons faire des changements en insistant sur le ‘as near, as equal’ du quota. J’ai proposé que cela soit de 12 à 15, ce qui est raisonnable », fait-il ressortir, tout en insistant sur le respect des clauses de la Constitution.

 

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