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Réenregistrement des cartes SIM - Shateeaum Sewpaul : «Il y a une paranoïa qui n’a pas sa raison d’être»

Shateeaum Sewpaul et Parmesh Pallanee.

L'expert en informatique, Shateeaum Sewpaul, plaide en faveur d'une approche plus rationnelle et détachée dans le débat sur le réenregistrement des cartes SIM. C’était lors de l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, avec Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, hier. 

À un mois de la date limite fixée au 30 avril par les autorités pour ce processus, les controverses persistent. Malgré une plainte constitutionnelle déposée auprès de la Cour suprême et une campagne par le collectif "Pas Tous Nou Sim Card", qui continue de mettre en avant les "dangers" associés à ce réenregistrement, Shateeaum Sewpaul estime que cette inquiétude est largement exagérée. « Il y a une paranoïa qui n’a pas sa raison d’être. Or, il y a des enjeux bien plus cruciaux qui méritent notre attention », souligne-t-il, ajoutant qu'il est inutile de s'attarder sur un sujet aussi marginal. Cependant, il reconnaît la nécessité d'une communication efficace pour dissiper les malentendus et les doutes.

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Un autre expert en informatique, Parmesh Pallanee, identifie l'étape du "liveness test" comme le point critique du processus de réenregistrement. Cette étape implique que l'utilisateur prenne un selfie, qui est ensuite comparé à la photo biométrique stockée dans la Central Population Database pour les besoins de la carte d’identité nationale. « Si zis tir foto ladan, pa zis mo tousel, mem Lyndee Lutchmiah [du collectif « Pas Tous Nou Sim Card »] ek lezot sitwayin militan ki pe lager la, mo sir zot pa pou ena problem », estime-t-il. 

Or, pour Shateeaum Sewpaul, l'omission de cette étape représenterait une faille majeure dans le processus, compromettant la certitude de l'identification des utilisateurs. Il souligne que le "liveness test" est une pratique courante dans les processus de vérification client (KYC) et que son importance ne doit pas être sous-estimée. « Cela n’a rien de nouveau », dit-il.

Dans un contexte électoral, Shateeaum Sewpaul exprime son soutien à l'utilisation de l'identification mobile (Mobile ID) pour les prochaines élections. Il explique que le Mobile ID permettrait aux citoyens d'avoir leur carte d'identité sous forme de code QR sur leur téléphone portable, offrant ainsi une méthode d'authentification plus sécurisée que la carte d'identité physique, grâce notamment à l'inclusion d'un horodatage. « De ce fait, je serais plus confortable pour l’utiliser », dit-il.

Parmesh Pallanee, quant à lui, dit attendre la position de l’Electoral Supervisory Commission sur l'utilisation du Mobile ID, tout en soulignant l'importance d'une communication claire et rassurante de la part du bureau du Commissaire électoral. « Nous sommes à un moment critique où le bureau du Commissaire électoral doit intervenir pour apaiser les inquiétudes, tant des électeurs que des futurs participants aux prochaines élections, en clarifiant les méthodes qui seront acceptées pour l'authentification des électeurs lors du vote », dit-il. Une clarification essentielle, selon lui, pour garantir la transparence et la confiance dans le processus électoral.

En outre, Parmesh Pallanee critique le bureau du Commissaire électoral pour son retard technologique, soulignant la nécessité d'une modernisation et d'un renforcement des capacités pour garantir des élections efficaces et sécurisées. Il appelle à un effort d'autonomisation pour expliquer rapidement et clairement comment les prochaines élections se dérouleront avec l'utilisation de la technologie.

 

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