Economie

Réexportations : les PME du port franc peinent à sortir la tête de l’eau

La situation des petites et moyennes entreprises au port franc est morose. Des baisses de plus de 30 % sont enregistrées dans leurs activités comparées à l’année précédente.

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Si la Freeport Operators’ Association comptait 112 membres en 2010, il n’en reste aujourd’hui que 57. Ce qui n’augure rien de bon, selon Afzal Delbar, secrétaire général de l’association. « La situation des petites et moyennes entreprises (PME) au port franc est critique », dit-il. Ces entreprises commercialisent les produits de la pêche, pétroliers et les équipements de télécommunication. « Fin 2015, il y avait 230 détenteurs de permis, contre 256 en 2010. Ce qui indique que beaucoup d’entreprises ont mis la clé sous le paillasson », fait-il ressortir.

Pour Eyaz Kinoo, directeur de Ghilane Co Ltd, il faut compter une baisse de 50 % dans les opérations depuis le début de l’année comparé à la même période en 2015. « Les choses vont très mal. Il est difficile de maintenir la compétitivité », indique le responsable.

Visivel Ltd, qui a débuté ses opérations dans le secteur en février 2015, a déjà jeté l’éponge. « Nous étions dans l’importation et l’exportation de papier et d’autres produits d’imprimerie. Mais cela n’a pas marché, car les procédures administratives sont trop longues. Nous avons décidé de ne pas renouveler notre permis. Nous travaillons désormais pour le marché local », soutient Ravin Oza, Operations Manager.

Perte de 2 000 conteneurs par an

Les importations sous le Freeport Regime sont passées de Rs 12,5 milliards, pour la période de janvier à juin 2015, à Rs 8,1 milliards pour la même période cette année, soit une baisse de 34,9 %. Concernant les exportations, le chiffre est passé de Rs 12,6 milliards à Rs 8,1 milliards, soit une baisse de 35 %. « Cela représente une perte de 2 000 conteneurs par an et Rs 1,5 milliard pour les membres de l’association », dit Afzal Delbar.

Selon nos intervenants, il y a plusieurs raisons qui expliquent cette morosité. « Les lois et les règlements sont plus strictes. Auparavant, les clients pouvaient effectuer des paiements en espèces. Mais avec les nouvelles réglementations, c’est plus difficile », indique le secrétaire général de la Freeport Operators’ Association.

Les contraintes bancaires et administratives sont des facteurs qui ont aussi affecté les activités des PME dans le secteur. En outre, indique-t-on, une baisse est notée dans la connectivité. « Il y a désormais moins de bateaux qui desservent notre port », dit une source. Ainsi, les opérateurs s’attendent à ce que les réglementations soient assouplies et que les banques se montrent plus flexibles en ce qui concerne l’accès aux finances.

 

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