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Réforme électorale : «Il est clair que nous n'allons pas obtenir une majorité de trois quarts », concède Pravind Jugnauth

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a concédé vers 18h15 ce mardi 11 décembre au Parlement qu'il est «clair que le gouvernement n'obtiendra  la majorité de trois quarts de votes [52 député] requise à l'Assemblée nationale pour voter le projet de loi sur la réforme électorale». 

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Le chef du gouvernement a alors formulé une demande pour que le «committee stage be taken at a later sitting». En clair, il a demandé à ce que le vote sur ce projet de loi ait lieu ultérieurement. Sa demande a été agréée et la séance a été suspendue peu après.

Pour que ce projet de loi puisse être adopté, il faut amender la Constitution. Et pour que la Constitution puisse être amendée, il faut qu'au moins trois quarts des députés (52 députés sur les 69) votent en faveur de l'amendement proposé.

Pour Pravind Jugnauth, son gouvernement n'arrivera pas à atteindre ce chiffre car il ne dispose que de 45 députés. Il affirme qu'il est clair que les partis de l'Opposition, soit le PMSD, le MMM, le PTr et le MP, de même que les deux députés indépendants, Kavi Ramano et Danielle Selvon, ne voteront pas le projet de loi après la position prise par les députés de ces partis, lors des débats.

Pravind Jugnauth a, néanmoins, défendu le projet de loi proposé par la son gouvernement pour réformer le système électoral tout au long de son «summing-up». Selon lui, «il faut agir et il faut agir de manière responsable. Il ne faut pas oublier la décision du Comité des Droits de l’homme des Nations unies et le procès intenté par Rezistans ek Alternativ devant la Cour suprême».

«Nous ne pouvons plus continuer à nommer des députés sur la base du Best Loser System et en fonction des chiffres du recensement de 1972», a-t-il précisé. 

Pour Pravind Jugnauth, «il s’agit là d’une opportunité historique. Notre système électoral est vieux. Notre système électoral est très vieux. 50 ans après l’indépendance de notre pays, nous devons imaginer un nouveau système électoral moderne.» 

«J’ai écouté tous les intervenants, mais nous avons  probablement été trop optimistes. Mais j’apprécie les arguments solides de certains. D’autres résistent au changement juste pour résister. J’ai été très déçu d’entendre les discours de certains. Nous sommes convaincus, que certains membres sont ‘out of tune’, mais le pays, spécialement la jeune génération, a d’autres attentes et est prêt pour le changement. Oui, j’ai été trop optimiste de penser que la classe politique était prête pour le changement. Je me suis trompé», a déclaré Pravind Jugnauth.

 

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