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Refoulé de Maurice : un ex-ministre de Hugo Chavez arrêté en Espagne

Nervis Villalobos Nervis Villalobos (Source

La Financial Services Commission avait vu juste. Un an après que l’organisme a refoulé un ancien ministre vénézuélien, celui-ci est arrêté en Espagne, sur fond de corruption.

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Cinq anciens membres du gouvernement du défunt président vénézuélien, Hugo Chavez, ont été inculpés pour corruption aux États-Unis. Parmi les accusés, on retrouve l’ancien ministre qui a tenté d’investir à Maurice en 2016 et 2017.

Nervis Villalobos, ancien ministre adjoint de l’Énergie sous Hugo Chavez, a tenté une percée à Maurice en 2016. C’est à travers une management company mauricienne qui gérait sa fortune que l’ancien ministre a voulu bénéficier du plan Family Office sur notre territoire. Auparavant, il avait été refoulé par des banques commerciales du pays.

À l’époque, la Financial Services Commission (FSC) est intervenue après un screening de l’individu. Le ministre des Services financiers, Sudhir Sesungkur, devait même confirmer que Nervis Villalobos a été refoulé tout en affirmant que le pays « ne veut pas d’argent douteux ». Ses doutes se sont confirmés. Il y a deux semaines, le Vénézuélien a été inculpé par les États-Unis, selon l’agence Reuters. Nervis Villalobos, de même que quatre autres anciens cadres du gouvernement Chavez, ont été arrêtés en Espagne en octobre. Ils sont accusés d’avoir sollicité des pots-de-vin auprès d’investisseurs pétroliers américains alors qu’ils étaient ministres. Le montant des pots-de-vin s’élève à presque de $ 1 milliard (Rs 33 miliards).

Le dossier à charge souligne qu’ils ont utilisé des management companies suisses pour dévier les fonds vers d’autres compagnies dans le but de blanchir l’argent. D’ailleurs, selon nos recoupements d’information, la compagnie qui gérait les fonds de Nervis Villalobos avait un lien avec une firme en Suisse. Le fonds que le Vénézuélien voulait gérer d’ici s’élevait à presque $ 300 millions.

Lorsque le Vénézuélien avait été refoulé en 2017, Sudhir Sesungkur avait affirmé qu’il faut aussi orienter les investigations sur les management companies et pas que sur les individus. Il avait aussi expliqué que certains investisseurs et milliardaires douteux utilisent ces compagnies pour gérer leurs fonds à partir de Maurice. Toutefois, il n’a pu nous confirmer si une enquête a été initiée sur certaines compagnies de ce type, n’étant pas au pays. 

 

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