Faits Divers

Remise en liberté de Seewoosing Dayal - Le DPP : «Le tribunal de Mahébourg a outrepassé ses pouvoirs»

Seewoosing Dayal Seewoosing Dayal aux assises en 2016 pour le procès contre Gro Derek.

Le suspect Seewoosing Dayal devra patienter. Le temps que la Cour suprême se prononce sur l’appel logé par le Directeur des poursuites publiques pour contester sa remise en liberté. Décision qui était prévue le 9 octobre 2018. Le détenu avance que la démarche du DPP est prescrite par le temps.

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En détention depuis le 4 avril 2017 dans une affaire de drogue, Seewoosing Dayal devait être relâché sous caution automatiquement le 9 octobre 2018. Cela conformément à un ultimatum lancé par le tribunal de Mahébourg. Toutefois, le Directeur des poursuites publiques (DPP) a saisi la Cour suprême pour contester la décision du tribunal. Du coup, le suspect reste en détention en attendant que la Cour suprême ne se prononce.

La motion a été appelée le lundi 10 décembre 2018 devant le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen. Le DPP, qui était représenté par Me Karen Parson, State Attorney, demande d’annuler l’ultimatum imposé par la cour de Mahébourg. L’avoué Christophe Ohsan-Bellepeau a remplacé, le lundi 10 décembre 2018, Me Ahmed Mungroo, pour le prévenu Seewoosing Dayal. Ce dernier estime que la motion du DPP est prescrite par le temps. L’affaire sera fixée par circulaire pour être entendue.

Témoin vedette

Dans un affidavit juré au nom du DPP, l’inspecteur Roshan Mohes de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu), avance que le tribunal de Mahébourg a « outrepassé ses pouvoirs » en posant un ultimatum à la poursuite. Il avance que le tribunal n’avait que deux options : accorder la remise en liberté sous caution ou la refuser.

Si Seewoosing Dayal a soutenu, dans sa motion, que la police a agi de « mauvaise foi et de manière non raisonnable » dans cette affaire, l’inspecteur Roshan Mohes n’est pas de cet avis. Il répond, dans son affidavit, que le suspect a été confronté aux preuves obtenues par la police, à savoir la version du policier Arvind Hurreechurn avant sa mort et celle d’un autre suspect, Kamlesh Radha. L’inspecteur Roshan Mohes estime que le tribunal aurait dû procéder à une nouvelle évaluation des données avant d’ordonner la remise en liberté de Seewoosing Dayal.

Accusation formelle

Le suspect Dayal avait obtenu l’immunité pour témoigner contre les membres du réseau de drogue du présumé parrain Rudolf Dereck Jean Jacques, alias Gro Derek. Étant le témoin vedette, il a obtenu une protection policière. Le 4 avril 2017, il a été arrêté dans le cadre d’une enquête policière sur l’importation, le 25 octobre 2016, de Rs 30 millions d’héroïne.

Seewoosing Dayal avait réclamé, par l’intermédiaire de son avocat, une remise en liberté sous caution devant le tribunal de Mahébourg. Le 10 avril 2018, le tribunal a rejeté la requête du suspect. Toutefois, la cour a imposé une condition  : le suspect sera relâché de manière automatique si la poursuite ne loge pas, dans un délai de six mois, une accusation formelle contre lui. C’est cette décision que conteste le DPP devant la Cour suprême.

 

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