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Renganaden Padayachy, ministre des Finances : «On vise une réduction drastique de la dette»

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a réitéré la volonté du gouvernement de diminuer drastiquement la dette publique d’ici 2027-2028. C’était, mercredi, lors de la cérémonie de lancement d’un atelier de travail de deux jours sur « Sovereign debt management, Sustainable bonds & Debt transparency », organisé conjointement par le Regional Centre of Excellence de la Financial Services Commission et l’Organisation for Economic Co-operation and Development (OCDE) à Ébène. 

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Pour le ministre des Finances, cet objectif pourrait être atteint d’ici 2027-2028 grâce à un taux de croissance visé de 8 %, une réduction du déficit budgétaire qui pourrait être à moins de 3 % et la vente des « non-strategic assets » de l’État au secteur privé.

Poursuivant, il a soutenu que réduire notre ratio dette/PIB de manière transparente permet aussi d’allouer des ressources à différents secteurs stratégiques tels que la santé, l’éducation et les infrastructures, et le financement de notre programme de lutte contre le changement climatique.

« Assurer la viabilité et la gestion de la dette souveraine restera une priorité économique essentielle pour l’île Maurice, qui s’oriente vers une croissance durable et inclusive », a expliqué le ministre des Finances. 

Il a soutenu que cet objectif a été clairement souligné dans le dernier Budget. « En maintenant une approche prudente en matière d’emprunt et une très faible exposition aux marchés internationaux, Maurice gère avec succès sa dette extérieure en confortant sa croissance économique à long terme », a-t-il poursuivi. 

Cela dit, le ministre des Finances a expliqué qu’avec le niveau actuel de 79 % de la dette par rapport au PIB, Maurice est déjà en déca de l’ancrage fiscal déterminé par le Fonds Monétaire International (FMI). 

Rapport favorable de Moody’s 

Pour le ministre, c’est en raison de cette bonne performance que l’agence de notation Moody’s a donné un rapport favorable à Maurice. « La bonne nouvelle, c’est que nous rentrons dans la catégorie d’ ‘Investment grade’ », a-t-il fait ressortir. Il a souligné qu’en l’espace de deux ans, suivant la grave crise économique due à la pandémie de Covid-19, le pays a montré sa volonté pour améliorer la situation ».

Il a aussi parlé du rapport favorable de S&P Global Ratings qui confirme notre statut d’ « Investment grade », tout en évoquant une politique efficace et un environnement politique stable. « Cette perspective internationale valide non seulement l’approche de Maurice dans la gestion de sa dette souveraine, mais renforce également la crédibilité de notre marché financier global », a-t-il soutenu. 

Par ailleurs, le ministre des Finances a annoncé que son ministère et la Banque centrale ont déjà finalisé l’ESG framework pour l’émission d’obligations souveraines vertes, bleues et sociales. « L’engagement continu du gouvernement à explorer des modèles de financement innovants tels que les obligations vertes et l’investissement d’impact reflète sa prévoyance et sa capacité d’adaptation à un paysage financier en constante évolution », a-t-il affirmé.

Lors de son intervention, le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, a déclaré que « cet atelier n’aurait pu être plus pertinent et plus opportun. Nous sommes ici parce que nous sommes conscients, préoccupés et à la recherche de solutions après que la Covid-19 a forcé les économies émergentes et en développement à dépasser des niveaux de dette souveraine déjà records pour atténuer les impacts économiques de la crise sur les familles et les économies nationales ». 

Il a fait état d’études montrant que le fardeau moyen de la dette totale des pays à revenu faible et intermédiaire a augmenté d’environ neuf points de pourcentage du produit intérieur brut (PIB) au cours de la première année de la pandémie, contre une hausse annuelle moyenne de 1,9 point de pourcentage au cours de la décennie précédente. 

S’adressant à l’assistance, le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, trouve que cet atelier intervient à un moment où la plupart des pays repensent leurs stratégies d’endettement. L’économie mondiale ne s’est pas encore remise de la pandémie de Covid-19, ni de la crise de l’énergie et alimentaire. 

 

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