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Renouvellement au PTr : malaise entre la vieille garde et les néophytes 

Photo prise lors du congrès annuel du PTr le 28 août 2022 au Trianon Convention Centre

La vieille garde du Parti travailliste, notamment d’anciens ministres (2005 et 2014) semblent mal digérer l’exercice de renouvellement en cours. Ils estiment qu’on est en train de les mettre sur la touche. Le processus de renouvellement au sein du Parti travailliste (PTr), entamé le 28 août dernier, est loin d’être un long fleuve tranquille. S’il y a une réelle volonté au niveau de la direction et des députés à apporter du sang neuf à différents niveaux, l’on apprend que la vieille garde, composée notamment d’anciens ministres lors du règne du PTr entre 2005 et 2014, ferait obstacle au projet de renouvellement. 

« La démission de Kalyanee Juggoo illustre bien le malaise qui règne parmi les anciens. Ils estiment qu’on les évince petit à petit des postes à responsabilité. C’est aussi pour eux une indication qu’ils ne vont pas avoir de ticket pour les élections générales », soutient un député. Un des postes à l’origine de ce profond malaise : le poste secrétaire général. D’autres membres ont exprimé leur mécontentement concernant le successeur de Kalyanee Juggoo. Selon nos recoupements, c’est un candidat battu aux élections générales de 2019 d’une circonscription rurale qui serait pressenti pour y accéder. 

Les postes de trésorier, de secrétaire administratif et de président de l’aile jeune et l’aile féminine sont aussi au centre de vives discussions au sein du PTr. Les membres, qui se disent « neutres » dans ces affrontements internes, avancent que « le renouvellement du PTr est aujourd’hui inévitable ». 

« Le leader, Navin Ramgoolam fait campagne pour une politique de rupture. Cela doit commencer au sein même du parti. C’est tout à fait normal qu’un exercice de renouvellement provoque des dissensions au sein d’un grand parti », explique un dirigeant. 

Un député de Port-Louis soutient, pour sa part, qu’il est grand temps pour que les Rouges fassent de la place aux plus jeunes. Il avance qu’il faut cependant tout mettre en œuvre pour que les « vétérans » continuent de servir le parti. « Le renouvellement de nos instances, avec de nouveaux éléments, ne veut pas dire que nous n’avons plus besoin des anciens. C’est au parti de présenter une formule qui permettra aux plus anciens de guider les nouveaux », soutient ce député.

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