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Rentrée scolaire : les élèves s’enthousiasment pour les nouvelles activités

Mardi, 191 600 élèves du primaire et du secondaire ont regagné les salles de classe. Avec la réforme de l’éducation en cours, les leçons particulières semblent avoir du plomb dans l’aile.

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Les questions des parents s’enchaînent sur la réforme éducative, confie Gianee Seebaruth, directrice de la Pandit Sahadeo Dazzi Rama Govt School. Elle soutient toutefois qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter : « Les parents ont connu le Certificate of Primary Education et c’est tout à fait normal qu’ils aient des réticences. Avec le nouveau cursus scolaire, j’estime que les enfants seront encore plus intéressés à aller en classe. »

À 8 h 30, le mardi 10 janvier, la cour de l’école était bondée de parents. Ally Dilloo, père d’une écolière en Grade 3, nous confie que sa fille est très heureuse de retourner sur les bancs de l’école : « Elle est contente qu’il y ait plus d’activités au programme cette année. »

La cour de la Pandit Sahadeo Dazzi Rama Govt School était bondée de parents mardi.

Cependant, notre interlocuteur ne cache pas ses appréhensions : « L’allocation des collèges m’inquiète un peu. L’endroit où se situe l’établissement joue un rôle clé dans le développement de l’enfant. Nous ne savons pas trop à quoi nous attendre. Nous attendons de voir le contenu de la réforme. »

Tout comme la fille d’Ally Dilloo, Sharvin, élève en Grade 4, est très heureux de retrouver ses amis et son école. Il nous confie avoir même révisé pendant les vacances scolaires pour ne pas tout oublier. « Je sais qu’il y aura des changements avec le Primary School Achievement Certificate (PSAC) et que nous allons faire plus d’activités. Par contre, je ne sais pas si je pourrai aller au collège Royal comme je l’ai toujours voulu. En tout cas, je ne compte pas prendre de leçons particulières et je suis sûr que j’aurai de bons résultats. »

No’maan Khodadin, élève en Grade 6, est lui dans le flou. « Mes parents m’ont expliqué ce qui va changer avec le PSAC, mais je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Comme il n’y aura qu’une évaluation à la fin de l’année, je ne prendrai pas de leçons particulières, surtout qu’il y aura plus d’activités au programme. »

Du côté du Rabindranath Tagore State Secondary School, la rentrée scolaire s’est bien passée, même si certains parents sont toujours dans le flou, indique la rectrice Kavita Bhuckory. « Ceux dont les enfants sont en Form III nous demandent ce qui va se passer. Nous essayons de bien tout leur expliquer et de dissiper les doutes. »


Le transfert des enseignants fait grincer des dents

L’année scolaire débute mal pour certains enseignants. Avec la rentrée des classes le lundi 9 janvier, bon nombre d’entre eux, tant au niveau du primaire que du secondaire, ont pris connaissance de leur transfert. Certains se disent contre leur nouvelle affectation.

25 enseignants travaillant au département Special Educational Needs (SEN) ont été transférés vers d’autres unités. Vinod Seegum, président de la Government Teachers Union, dénonce un manque de consultation : « Selon les arrangements avec le ministère de l’Éducation, l’exercice de transfert des enseignants doit se faire en consultation avec les syndicats. Or, la SEN Unit ne nous a pas consultés. »

Vinod Seegum ajoute que ceux qui travaillent au sein de la SEN Unit reçoivent une formation spéciale, en fonction du type de handicap des enfants qui sont dans leur classe. Avec les récents transferts, ajoute notre interlocuteur, certains enseignants se retrouvent en difficulté, n’ayant pas été formés pour s’occuper de ces enfants. Un préposé au ministère nous a affirmé que des discussions sont en cours pour trouver des solutions appropriées dans l’intérêt des enfants.

Même son de cloche au niveau du secondaire où une cinquantaine de cas ont été rapportés. Vikash Ramdonee, président de la Government Secondary School Teachers Union, indique que l’exercice de transferts a eu lieu au mois de décembre pour assurer une bonne rentrée. Toutefois, dit-il, certains ont été affectés à un autre collège. Lors d’une rencontre qu’il a eue mardi après-midi avec un responsable du département des ressources humaines au ministère de l’éducation, une solution a été trouvée pour une trentaine d’enseignants. Les autres sont traités au cas par cas.

 

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