Reportage de France Info - sans-abri à Paris : la détresse d'un Mauricien

L’herbe est plus verte ailleurs, dit l’adage. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Beaucoup de Mauriciens vivent une expérience désagréable lorsqu’ils s’installent à l’étranger. France Info relate, le jeudi 30 novembre 2023, l’histoire de Jerry (prénom modifié) et sa famille. Débarqués depuis Maurice avec son épouse et leurs deux enfants il y a neuf mois, avec l’espoir d’un avenir meilleur, la petite famille se retrouve aujourd’hui dans la précarité absolue. 

Les opportunités manquant à l’appel et la malchance font que la famille est sans domicile fixe. Elle dépend de la générosité des uns et des autres pour s’en sortir en attendant que la situation puisse éventuellement s’améliorer. Mari et femme dorment dans une tente. « Quand il y a de la pluie, on dresse notre tente dans le métro », explique Jerry.

Leurs enfants, un garçon et une fille, dorment chez une connaissance. « Tous les matins, ils pleurent et nous demandent pourquoi nous ne dormons pas avec eux. Mais on ne peut pas dormir chez cette dame », avance le père de famille. 

Devant la peur de la fille que son frère et elle se retrouvent seuls, la famille a décidé de se réfugier dans l’école maternelle se situant dans le Nord de Paris où la fillette est inscrite. « On a décidé de venir ici, dormir à l’école ensemble, là où ma fille va à l’école. Pour les enfants, c’était trop dur d’être séparés », dit Jerry. Des proches leur apportent de la nourriture, des vêtements et du réconfort. 

Selon les chiffres officiels, le nombre de sans-abri à Paris est en augmentation et la situation est préoccupante pour les enfants. Les élus du secteur, sollicités par France Info, disent qu’une quarantaine de familles de cette école maternelle sont sans domicile. Ce n’est pas un problème propre au nord de Paris, car 400 enfants se retrouvent dorment à la rue tous les soirs.

L’arrivée de l’hiver, qui débute le 21 décembre, corse le problème. Les températures baissent, et les associations et les élus tirent la sonnette d’alarme pour trouver des solutions d’hébergement. Cependant, faute de mieux, certaines familles se réfugient donc dans des écoles où leurs enfants sont scolarisés.