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Résidence Anoushka : deux amoureux transforment un poulailler en maison

Ce jeune couple a deux enfants en bas âge ; il demande juste un coin toilettes-douche.
  • Ils n’ont ni toilettes ni salle de bains

Ils sont jeunes, ont deux petits en bas âge, veulent construire une vie. Mais que d’embûches… Voici le parcours de ces deux êtres, pour qui la vie se résume à se battre contre vents et marées. 

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Elle a 20 ans et des poussières, lui 24. De leur coup de foudre lors d’une petite fête, sont nés deux enfants, Kylan, 2 ans, et Lya, 3 ans. Marie Frany et Jean Willington rêvent d’une vie sans tracas. Mais leur douillet « nid de poules » transformé en une maisonnette de deux pièces à Résidence Anouchka, 16e Mille, leur donne des soucis. 

Il y a une chambre, de 10 pieds par 10. Un grand lit sur lequel toute la maisonnée dort. Collée serrée, comme le dit la chanson de Jocelyne Bérouard. Une armoire pleine à craquer. Une télé reçue en cadeau des gens du coin. Et des sacs-poubelle dans lesquels tout s’empile, faute de place dans l’armoire.

La cuisine, bien que vétuste, est propre. Les affaires, pas grand-chose, sont bien rangées. Sauf le réfrigérateur, reçu en cadeau aussi, qui ne fonctionne pas trop ; il manque du gaz dans le moteur.

Marie Frany, qui est originaire de Baie-du-Tombeau, ne peut travailler, n’ayant pas les moyens de placer ses enfants dans une garderie. Jean Willington passe ses journées dans les champs de légumes, quand on fait appel à lui. Mais dans cette région pluvieuse, c’est compliqué. « Parfwa bann planter apel mwa, mo al gagn mo zourne Rs 350. me lapli tonbe souvan dan La Marie, zourne-la koupe. Me mo trase. Sinon, mo fer manev mason, bizin fer viv mo fami. Mo pa pares », lance le jeune papa.

Dans la maison, les feuilles de tôle laissaient passer de la pluie quand nous y étions. Le couple y est habitué, car le toit est une passoire. Cette petite famille n’a ni toilettes ni salle de bains. C’est quand vient la nuit qu’elle se permet de se soulager dans un petit coin. En plein air et dans un seau.

« Nous essayons de construire quelque chose, mais le papa de mon compagnon fait tout pour tout casser », dit la jeune femme à peine sortie de l’adolescence. Pour le moment, les deux jeunes parents squattent tout, en l’absence du père de Jean Willington, qui est en prison pour violence domestique : électricité, eau, toilettes, salle de bains. Mais quand il reviendra à grands sabots, ils savent qu’ils devront se remettre au toilettage en plein air, s’acheter des bougies pour s’éclairer la nuit... 

Marie Frany et Jean Willington font un appel à la National Empowerment Foundation (NEF) pour les aider à avoir de l’électricité et un coin douche-toilettes. Car l’hiver pointe le bout de son nez. Et sur les hauts plateaux, c’est tout froid, pour ceux qui ne connaissent pas.

Clifford Vellien, de la NEF :«Le dossier est pris en charge»

Le responsable de communication de la NEF a été sensible à cette histoire. Clifford Vellien affirme que l’organisme va se pencher sur ce dossier, pour voir dans quelle mesure il est possible d’intervenir afin de permettre à cette famille d’avoir un coin douche-toilettes, comme Marie Frany en a fait la demande officielle. Un officier de la NEF l’a d’ores et déjà contactée.

 

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