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Saisie des 157 kilos d’héroïne - Navind Kistnah : le grand déballage cette semaine

Le suspect n°1 dans l’enquête sur l’importation des Rs 2,4 milliards de drogue s’apprête à vider son sac. Navind Kistnah veut négocier son immunité et la protection de ses proches. L’Icac piste, pour sa part, les « paravents » de Peroomal Veeren.

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L’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) s’apprête à passer à une étape cruciale dans son enquête sur l’importation record de trois cargaisons d’héroïne totalisant 157 kilos et estimées à Rs 2,4 milliards. Navind Kistnah, l’intermédiaire présumé du caïd Peroomal Veeren et suspect n°1 dans cette affaire, sera interrogé en présence de ses hommes de loi, Rama Valayden et Neelkanth Dulloo, dans le courant de la semaine.

Les deux avocats se sont présentés au siège de la brigade anti-drogue, aux Casernes centrales, dans la journée de mardi, pour le début de cette procédure. Ils se sont ensuite rendus dans une salle spécialement aménagée pour les interrogatoires filmés dans les locaux de la Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Sud. Cela afin que le suspect puisse confirmer qu’il les a bien recrutés pour l’assister pour les besoins de cet exercice.

Protection policière

Techniquement, Navind Kistnah devra simplement donner davantage de détails sur son rôle et ceux de ses présumés complices au sein du réseau spécialisé dans l’importation de drogue, dissimulée dans des sableuses à pression (sand blasters) provenant d’Afrique du Sud. Le suspect, ramené au pays depuis le Mozambique la semaine précédente, s’est déjà exprimé devant un nombre restreint de hauts gradés de l’Adsu, alors qu’il était détenu « in communicado ».

En attendant le grand déballage, le courtier maritime a déjà négocié pour que sa famille bénéficie d’une protection policière. Celle-ci se résume cependant à une simple patrouille à intervalles réguliers aux abords de leur domicile, à Camp-Benoît, Petite-Rivière, depuis jeudi dernier. Une protection rapprochée devrait être de rigueur, compte tenu du réseau auquel les autorités sont confrontées. Navind Kistnah devrait également rechercher des garanties pour son immunité et sa propre sécurité avant de vider son sac.

En plus des aveux futurs de Navind Kistnah, l’Independent Commission Against Corruption (Icac) attend avec impatience que Marie Christelle Isabelle Bibi, née Labonne, se rétablisse. Elle devra s’expliquer sur la provenance de ses biens, surtout depuis qu’elle rend visite à Peroomal Veeren à la prison sous prétexte qu’elle est sa belle-sœur.

Arrêtée la semaine dernière sur la base d’un « karne la boutik » du trafiquant qui purge 34 ans de servitude pénale, elle devra expliquer pourquoi c’est un ressortissant malgache qui lui fournit des vêtements provenant de Thaïlande. Attendue à Moka mardi, Christelle Bibi s’est décommandée pour des raisons de santé. La veille, un appartement de Flic-en-Flac soupçonné de lui appartenir d’après certains documents saisis chez sa tante, Marie Annette Gooljaury, a été perquisitionné en présence de son conseil légal, Me Zahir Mohamed.

La suspecte dément être propriétaire des lieux, soutenant qu’elle le loue à la demi-sœur d’une spécialiste de l’immobilier de la côte Ouest. Outre du matériel informatique et un coffre-fort de grande taille, des bouteilles de whisky de marque et des meubles en teck massif valant plus de Rs 800 000 et similaires à ceux de Navind Kistnah, y ont été découverts. 

 

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