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Sans ressources : une mère et ses trois enfants dorment dans le noir

Marie Annette et son fils.

Depuis six ans, ils habitent dans une pièce dépourvue d’électricité. Ils gardent l’espoir qu’un jour les autorités leur offriront un logement convenable. Une mère de famille, qui collecte des bouteilles en plastique dans les décharges, relate son combat pour nourrir ses trois enfants. 

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«La misère n’a ni race, ni couleur de peau. » Marie Annette, 49 ans, vit un véritable calvaire au quotidien. Elle habite dans des conditions précaires avec ses trois enfants âgés de 24, 13 et 9 ans, respectivement.

« Malgré l’extrême pauvreté dans laquelle je vis, je n’ai jamais failli à mes responsabilités envers ma progéniture. Je vis au jour le jour. Et pour ne pas faire la manche, pour ne pas subir les quolibets des gens en leur réclamant la charité, je préfère collecter des bouteilles en plastique pour les revendre. C’est ainsi depuis une dizaine d’années…», confie Marie Annette. 

Cette activité lui permet non seulement d’apaiser la faim des enfants, mais également de les envoyer à l’école. De plus, avec ses maigres revenus, elle règle son loyer. « Chaque sou dépensé représente une petite fortune à mes yeux. Je dois travailler à la sueur de mon front pour les gagner », dit-elle.

Marie Annette est mère de cinq enfants issus de deux mariages. « À chaque fois, je me retrouve sur le carreau après avoir été abandonnée par mes compagnons », raconte Marie Annette, qui se définit comme une femme courageuse qui n’a jamais baissé les bras face à l’adversité. Elle veut garder sa dignité dans la pauvreté : « Mo travay dir pou get mo zanfan. Zordi de finn fini al viv indepandan. Enan trwa ki abit avek mwa. De al lekol. Mo fer tou pou ki zot pa mank narien. Enn zour zot pou ena enn bon ledikasion e sap dan lamizer. »

Elle explique sa déchéance. « Avant, j’habitais une maison spacieuse. Elle a pris feu, il y a six ans de cela. J’ai dormi à la belle étoile avec les enfants. Le propriétaire de cette maison a décidé de nous aménager un logement d’une pièce unique. Je lui paie un loyer de Rs 1 200. J’ai entrepris des démarches pour avoir l’électricité. Il n’y a aucun pylône tout proche et le CEB nous a informés qu’il ne peut nous connecter au réseau. Il nous aussi interdit de prendre de l’électricité d’une autre personne. Que faire ? On ne peut dormir sur le chemin, il faut accepter notre destin… », lâche Marie.

La mère de famille a engagé des procédures auprès de la National Housing Development Company pour avoir un logement décent. Le hic : elle ne dispose pas d’argent pour faire un dépôt. « Kan mo al get NHDC, zot dir mwa kapav gagn enn lakaz, me bizin fer enn depozit  Rs 40 000. Kot pou gagn sa cas la ? NEF dir zot kapav mont enn lakaz pou mwa lor sa terin la. Mo dir zot terin la pa pou mwa. Depi sa oken demars pa finn abouti », affirme-t-elle.

Marie lance un appel au ministère du Logement et des Terres pour qu’on vienne en aide à sa famille. 

 

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