Santé : la distribution de méthadone en milieu hospitalier contestée

La Ministry of Health Employees Union (MHEU) envisage une manifestation pacifique devant le ministère de la Santé. Leur grief, la décision du ministre Husnoo d’autoriser la distribution de méthadone dans les centres de santé au lieu des postes de police.

Levée de boucliers de la Ministry of Health Employees Union (MHEU). Elle ne souhaite pas que la distribution de méthadone se fasse de nouveau dans les centres de santé et dispensaires. Le syndicat l’a déclaré lors d’un point de presse, mercredi 8 août. Son principal argument : le manque de sécurité pour le personnel de santé et les membres du public que cette distribution va engendrer.

Le MHEU réagit à l’annonce du ministre de la Santé Anwar Husnoo de revenir sur la décision de son prédécesseur, Anil Gayan. Il veut de nouveau distribuer la méthadone dans les centres de santé au lieu des postes de police.

Selon Amarjeet Seetohul, président du syndicat, le ministère aurait dû ouvrir des discussions avec les syndicats du milieu hospitalier avant de se prononcer. « Le personnel hospitalier ne saura être productif s’il doit travailler dans la crainte de se faire agresser. Notre syndicat a, maintes fois, dénoncé la violence envers les membres du personnel et des membres du public.

Consultation

C’est une décision grave que de revenir sur une décision prise par le même ministère qui avait estimé que la distribution de méthadone dans les centres de santé était source de problèmes, souligne Amarjeet Seetohul. Le syndicat réclame un statu quo quant à l’annonce du ministre et une consultation avec les parties concernées. Il demande aussi un renforcement des mesures de sécurité en milieu hospitalier. 

Réagissant à la position du syndicat, le chargé de plaidoyer de l’ONG Pils estime que la MHEU fait fausse route en affirmant qu’il y aura un manque de sécurité dans les centres de santé à cause de la distribution de méthadone.

« Il y a 4 500 patients qui sont sur méthadone. La majorité d’entre eux se sont de nouveau intégrés dans la société et contribuent au développement économique du pays », dit-il. S’il concède qu’une infime minorité peut être source de problèmes, Kunal Naik soutient que ce n’est pas nouveau.