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Secousses au conseil de district de Flacq : tentatives «obscures» pour pousser le président vers la sortie

L’atmosphère est très tendue au conseil de district de Flacq depuis environ une semaine.
  • Deux ministres de l’Est montrés du doigt

La tension s’intensifie au conseil de district de Flacq. Un groupe conséquent de conseillers, membres de la majorité, expriment des inquiétudes concernant des représailles. Ils mettent en lumière des efforts en cours visant à évincer Chandra Dev Bundhoo, récemment élu président. Selon des sources internes, deux ministres de l’Est « tireraient les ficelles dans l’ombre ». 

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Dans le cercle rapproché du président Chandra Dev Bundhoo, des allégations de pressions se font entendre, suggérant une tentative de manipulation des décisions au sein du conseil. La stratégie serait bien élaborée, laisse entendre une source fiable. Aussi, des proches des conseillers sont « soumis à des pressions au travail. La semaine dernière, des proches de deux conseillers du camp majoritaire, employés dans la fonction publique, ont été mutés », ajoute cette même source.

« À ce jour, 14 conseillers se sont ralliés à la cause du président Bundhoo. Les 11 restants, du camp adverse, sont proches de deux ministres de l’Est. Conformément au Local Government Act, les contestataires doivent attendre six mois avant de déposer une motion de blâme visant la destitution du président. Le siège présidentiel ne devient vacant que si le président (Chandra Dev Bundhoo) démissionne de sa propre initiative. Tout semble indiquer que ces pressions ont pour but de le pousser vers la porte de sortie », poursuit la source. 

En effet, l’élection de Chandra Dev Bundhoo, tenue le 29 décembre 2023, suscite des mécontentements non seulement parmi certains conseillers, mais aussi chez quelques élus du MSM des circonscriptions Flacq/Bon-Accueil (n°9) et Montagne-Blanche/GRSE (n°10).

Violation de la loi

Comme rapporté dans la presse depuis le début de la semaine, des conseillers du district se plaignent de « transferts injustifiés » de leurs proches. Le « Constituency Clerk » d’un ministre aurait, selon eux, subi des représailles en raison de son soutien au président. « S’ils ont un problème avec Chandra Dev Bundhoo, qu’ils règlent leurs différends avec lui au lieu de s’attaquer aux conseillers et à leurs proches ! » s’insurgent-ils. Ces conseillers demandent au Premier ministre, Pravind Jugnauth, de résoudre cette affaire. « C’est une violation flagrante de la loi. Un président vient d’être élu à travers un processus électoral, et son mandat doit être respecté, qu’il soit apprécié ou non », martèle-t-on.

Dans l’entourage du président du conseil de district de Flacq, on confirme ces pressions. « ‘Pou asterla nou pe sibir.’ Cependant, la patience est une vertu. Si le besoin se fait sentir, nous nous tournerons vers la presse au moment voulu afin de dénoncer tout ce qui est en train de se passer », déclare-t-on. Le président envisage-t-il de céder ? « Non. Chandra Dev Bundhoo ne va pas céder. Il a été élu pour servir le conseil de district », affirme-t-on. 

Également sollicité, Kishore Kumar Jeewooth, l’ancien président du conseil de district de Flacq, démis de ses fonctions en décembre, affirme qu’il n’est « au courant de rien ». « Je ne vois aucune pression au sein du conseil », déclare-t-il. Quid des tentatives supposées d’évincer Chandra Dev Bundhoo ? À cela, il dira : « Je n’ai pas cette information. »

 

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