Economie

Secteur financier : les défis face aux mutations de fond

cash Maurice doit rester prudent en mettant en œuvre des réformes visant à libéraliser ses systèmes financiers.

Le secteur financier est un secteur économique qui regroupe toutes les activités qui se rapportent à la finance. Il comprend en particulier le secteur bancaire et celui de l'assurance au point d'être parfois désigné par le terme Secteur Banque Assurance. Le point d’aujourd’hui est celui que l’on appelle l’économie mondiale, sur laquelle nous comptons tous.

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Le secteur financier regroupe les différentes activités des établissements de crédit, dont les banques font partie. Ce secteur est présent dans tous les pays. Les acteurs de ce secteur exercent tous les métiers des établissements de crédit. Le plus connu, par le grand public, de ces métiers est celui de banque de détail, qui consiste d'une part à garder en dépôt l'épargne des particuliers et d'autre part à prêter de l'argent à ces mêmes particuliers.

Ce secteur a un poids considérable et croissant sur l'économie, et donc sur le prélèvement et l'éventuelle gestion des ressources naturelles (plus ou moins renouvelables et parfois rares ou gaspillées).

Avec la croissance et la mondialisation financière, sa dématérialisation, sa dérégulation et l'accélération considérable des transactions financières (transactions à haute fréquence), les banques et la finance sont devenues de grands consommateurs d'énergie et de ressource informatiques (fermes de serveurs, bandes passantes, réseaux internationaux et transocéaniques de fibre optique, ordinateurs, etc.). Les parties prenantes du secteur financier peuvent orienter les investissements de manière à favoriser le développement de Maurice en promouvoir les institutions bancaires.

Le message principal de cet article est que, même si le développement financier est généralement bénéfique à la croissance économique, il existe un seuil à partir duquel la finance commence à avoir un rendement négatif, en raison, peut-être, de l’accroissement de la volatilité macroéconomique qu’elle induit. Comme la plupart des pays en développement se situent au-dessous de ce seuil, ils pourraient tirer parti d’une intensification financière. Toutefois, Maurice doit rester prudent en mettant en œuvre des réformes visant à libéraliser ses systèmes financiers. En effet, des changements rapides peuvent altérer les motivations des banquiers et des organes de réglementation et par là même entraîner des crises financières. Le gradualisme devrait l’emporter sur les réformes radicales.

Mécanismes politiques

Un secteur financier important pourrait également s’emparer des mécanismes politiques et inciter à adopter des politiques pouvant profiter au secteur, mais pas à la société dans son ensemble. Cette capture de la politique est due en partie aux contributions électorales, mais aussi à la capacité du secteur à promouvoir l’opinion très répandue, selon laquelle ce qui est bon pour la finance est aussi bon pour le pays.

Je trouve vraiment que Maurice a un potentiel extrême. Si nous nous engageons à mieux trouver la raison de faire évoluer l’île, le pays ira loin dans ce domaine. Malgré la saturation, Maurice peut encore relever des défis. Maurice pourrait inviter ses jeunes éléments à revenir pour mieux construire. J’insiste que l’économie du pays peut à nouveau s’en remettre, si nous nous mettons tous vers ce point.

Koubashini Pillai
Comptable

 

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