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Séjour illégal : de gros moyens déployés pour traquer les clandestins

Deux éléments de la Tracking Team du PIO procédant à la vérification d’un passeport à travers le scanner mobile.Les officiers de l’Immigration ont eu fort à faire hier. Certains clandestins ont tenté de fuir en sautant par la fenêtre.Des clandestins arrêtés hier.Des éléments armés de la SSU participent aux opérations du PIO.
  • Officiers armés, opérations régulières et mécanisme de détection

D’importants moyens sont déployés pour débusquer les sans-papiers qui se jouent depuis des mois, voire des années, des autorités. Des officiers de la Special Supporting Unit (SSU), armés de matraques, de pistolets et de fusils à pompe, sont mobilisés. En parallèle, les opérations « crackdown » menées par le Passport and Immigration Office (PIO) se multiplient à travers le pays, tandis qu’un scanner mobile hautement sophistiqué est désormais utilisé pour détecter, en l’espace de quelques secondes, si un étranger séjourne illégalement dans le pays. 

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Concrètement, cet appareil procède au scanning du passeport, permettant ainsi aux officiers de l’Immigration d’être instantanément informés du statut du ressortissant étranger, notamment si son permis de séjour a expiré ou non. Comment fonctionne cet appareil électronique ? « Le scanneur mobile est pourvu d’une ligne digitale qui fournit toutes les données relatives aux étrangers immédiatement », précise-t-on.

Cet appareil hautement sophistiqué, utilisé au moment des opérations « crackdown », permet aux officiers de la Tracking Team de gagner du temps. « Qui dit gagner du temps dit traquer plus d’étrangers qui séjournent illégalement dans le pays. L’appareil, qui est très facile à manipuler, nous permet de catalyser nos recherches et de procéder aux vérifications nécessaires le plus rapidement possible », précise-t-on au niveau du service de l’immigration. 

Le Défi Quotidien a eu l’occasion d’assister à la mise en opération de cet appareil, lors d’une opération menée aux petites heures ce mercredi par la Tracking Team du PIO. L’opération s’est déroulée vers 4 heures du matin à Notre-Dame et Camp La Boue, Montagne-Longue. Vingt-trois ressortissants étrangers, soit 18 Bangladais et 5 Malgaches, ont été arrêtés. Ils séjournaient illégalement dans le pays depuis plusieurs années. Si certains ont débarqué à Maurice grâce à un permis de travail, d’autres avaient un visa touriste. Ils sont détenus à la New Wing Prison de Beau-Bassin en attendant leur rapatriement. 

Au service de l’Immigration, on avance que « la traque des clandestins se poursuit ». « Nos opérations prennent, définitivement une autre dimension, avec l’utilisation du scanneur mobile. En sus, nous bénéficions du coup de main de la SSU lors de nos opérations. Dans la pratique, ces derniers sécuriseront les zones où les opérations seront menées », déclare-t-on.

Les clandestins africains quittent Grand-Baie

Les officiers de la Tracking Team du PIO sont en présence d’informations selon lesquelles les ressortissants africains séjournant illégalement à Maurice, après être entrés sur le territoire avec un visa étudiant, auraient quitté les lieux où ils séjournaient depuis environ deux semaines. 
« Ils ont quitté Grand-Baie, mais sont toujours dans le nord du pays », précise le service de l’immigration.
Une vingtaine de ressortissants africains, sur un total de 53 clandestins, ont été arrêtés il y a deux semaines à Beau-Bassin et à Grand-Baie lors d’une opération du PIO. Les officiers redoutent que les clandestins qui courent toujours dans la nature ont alerté leurs compatriotes que l’Immigration sont à leurs trousses.
Selon des informations recueillies par Le Défi Quotidien, les clandestins africains sont employés dans des chaînes de restauration rapide à Grand-Baie. Pourquoi Grand-Baie ? « C’est une région côtière hautement fréquentée. Les clandestins savent qu’ils auront du travail s’ils sont domiciliés à Grand-Baie. En sus, la région est réputée pour sa night life », répond-on.

Vigilance accrue à l’aéroport de Plaisance

La vigilance aux comptoirs de l’aéroport SSR de Plaisance est de mise. On avance que les officiers ont reçu l’ordre formel d’être très vigilants, surtout lorsque des femmes originaires d’Europe de l’Est débarquent à Maurice.

 

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