Faits Divers

Semaine meurtrière sur nos routes : six familles de plus dans la douleur

Des rêves brisés, des projets inachevés et des vies arrachées. . La série noire se poursuit. En une semaine, il y a eu six nouvelles victimes d’accidents fatals. Le nombre de morts s’élève à 60 au samedi 21 avril.

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Vinesh Teewaree, 36 ans, ne pourra profiter de sa nouvelle maison. Jeune, travailleur et ambitieux, Moonesh Sharma Teewaree, aussi connu sous le nom de Vinesh, avait tout pour réussir. Cet habitant de Petit-Raffray, à Goodlands, est décrit comme un bon vivant par son père Ramdial, 62 ans. Son décès soudain laisse un vide pour ce père meurtri par la douleur. La voix nouée par le chagrin, le père du jeune homme ne peut s’empêcher de penser aux rêves et aux aspirations de son fils unique.

« J’ai trois enfants et Vinesh était le seul garçon. Il était également l’aîné de la fratrie », nous explique Ramdial. Il a étudié jusqu’en Form II avant de quitter le collège. « Il avait commencé à suivre des cours à l’IVTB », poursuit le père. Il y a d’abord fait de la menuiserie. « Il voulait avoir son permis de conduire pour camion. Il s’est donné corps et âme à cette tâche et a fini par l’obtenir. Li ti bien debrouyar », se souvient Ramdial.

Vinesh était très proche de son père. « C’était mon unique fils et je faisais tout pour lui », explique-t-il. Ramdial nous raconte que son fils avait des projets plein la tête. « Il avait pris de l’emploi comme chauffeur pour une compagnie à Solitude. Il aimait ce qu’il faisait », nous dit-il.

Petit à petit, le jeune homme économisait pour construire sa maison. Ce projet lui tenait à cœur, aux dires de Ramdial.  « Grâce à son travail et à mon aide, il a pu graduellement acheter les matériaux de construction. Les jours de semaine, il se rendait à son travail et durant les week-ends, on s’occupait des travaux. Nous avons dû faire appel à un ouvrier et en quatre dimanches, la maison a été érigée », se souvient-il.

Ces travaux, Vinesh a pu les réaliser sans prendre un prêt. « Nou ti travay ansam. Nou pann bizin al get labank. Zis kan inn ena pou koul dal lerla linn pran enn ti kas dan so travay », explique Ramdial. Une fois la dalle coulée, père et fils étaient satisfaits du résultat.

« Mo ti pou marye li. Mo garson ti ena enn dimoun, me li pa ti ankor prezant fami. Ansuit Vinesh ti dir mwa li pou aste enn loto. Inn gagn 6 ou 7 an, li ti ena enn loto me enn masinn ti tap ek li par deryer. Ti total loss. Rezma li pa ti gagn nanien », se rappelle le père de la victime.

Le 13 février, tout s’est arrêté brusquement. Le jeune homme se rendait au travail sur sa motocyclette quand il a dérapé et a fini sa course contre un pylône électrique à Fond-du-Sac. Admis à l’unité des soins intensifs, il a rendu l’âme le lundi 16 avril.


Reza Mamade Moedine, mortellement fauché à Ilot

Durant la nuit du mercredi 18 avril, Reza Mamade Moedine, 47 ans, a été victime d’un terrible accident à Ilot, Pamplemousses. Il traversait la route lorsqu’une motocyclette l’a percuté de plein fouet. Dans un premier temps, la police de Pamplemousses, en charge de cette enquête, n’avait pu confirmer l’identité du piéton. Ce n’est que vendredi qu’un cousin de la victime est venu l’identifier. Reza Mamade Moedine habitait à Cité EDC, Calebasses. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, médecin légiste, a attribué la mort de la victime à des blessures multiples.


Goorooduth Boodhee ne pourra marier sa fille

Goorooduth Boodhee, 57 ans, fait également partie des victimes de la route. Cet habitant de Poste-de-Flacq se rendait à son travail à vélo, vendredi matin, quand il a été fauché par un autobus. Il est mort sur le coup. Le chauffeur a pris la fuite après l’accident. La victime, un père de famille aimé et apprécié, avait de nombreux projets. « Il travaillait pour un planteur et se tuait à la tâche. Mon oncle avait prévu de marier une de ses filles l’année prochaine. Malheureusement, il ne pourra le faire désormais », dit Ravi, le neveu de la victime.


Vivekanand Bannewari, 67 ans, meurt en allant rendre visite à une malade

La disparition tragique de Vivekanand Bannewari, 67 ans, laisse un grand vide dans sa famille. Ce retraité, habitant Bonne-Mère, Flacq, était sorti le 13 février dernier pour aller rendre visite à une nièce malade, quand le drame a eu lieu. La victime, gérant d’une boutique dans la localité, a enfourché sa motocyclette, mais n’est jamais arrivé à destination. « C’est en voulant éviter un chien sur la route qu’il s’est grièvement blessé. Il a été admis aux soins intensifs de l’hôpital de Flacq », explique le fils de la victime. Alors que ses proches espéraient le voir se rétablir, le boutiquier a rendu l’âme le jeudi 19 avril.

 

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